Je sais mes messages se font aussi rare que mon temps libre.
Je ne vous oublie pas. Que du contraire. J'ai même tellement de choses à dire que les sujets s'amoncellent dans un coin de mon cerveau que nous appelons -par convention- le coin bordélique.
J'en arrive à un point ou j'ai même un peu de mal à mettre de l'ordre.
Et Dieu sait que l'ordre ça me connait.
Je range mes factures payées et impayées sur un tas selon un ordre scientifiquement retrouvable, j'entrepose une liste de mes films (flims, pardon) a télécharger sur des papiers improbables, une liste des course sur des post-it, et mes choses à faire dans un google agenda qui ressemble plus a un brouillon qu'à un agenda.
Même pour voir mes pauvres amis, j'en arrive à me planter dans les dates. Ils ne sont pas pauvres au sens matérialiste du terme, entendons nous bien, ils sont pauvres par le fait que mon esprit malade n'arrive pas à emmagasiner assez d'informations sur mon occupation, chose étant normalement dévolue à ma tendre moitié, qui, elle, par un malheureux hasard, se trouve dans le même état de manque de temps que moi. A se demander à quoi elle sert. Les plus féministes d'entre vous n'auront point décelé la moindre trace de troll.
Bref. Le foutoir.
A l'heure ou la cacophonie sur le sauvetage de Chypre par les hautes instances de la fille d'Agénor fait un tabac, celle du rangement dans mes affaires fait carrément un carton.
Dans cette folie, mes derniers souvenirs remontent à ce weekend.
Et quel weekend, les amis!
Mon frère est revenu de son pays Slave!
Fête dirons certains! Douleurs dirons d'autres...
Et oui. Douleurs. En dessous des côtes flottantes, à droite.
Le foie sans doute.
Nous avons fait le tour des Marcs.
Si certains connaissent, ils savent que c'est douleur. Remonter de l'Alsace à la Moselle n'est point sans conséquences.
Mais quel bonheur. Entre connaisseurs, nous passons toujours de merveilleux moments, n'est-il pas?
Tout cela pour dire qu'il était retour. Pour l'anniversaire de mon beau-frère. Et du mien par la même occasion.
Mon beau frère à ... Quarante-Deux ans. Remarquez les majuscules.
42...
42!
42?
Bordel.
Et oui.
42.
Notez que j'ai mis le nombre à toutes les sauces de ponctuations!
Il arrive à un âge, ou, pardonnez-moi, notre espérance de vie n'est plus qu'un fond de Westmalle triple au fond de la bouteille: court, mais concentré. Le dessert. Le pousse-café. L'apothéose.
Enfin, ce fût mon avis jusqu'à l'arrivée de Thor, et son marteau magique (rappelez-vous, vous qui êtes si assidus).
Moi, jeune, je ne me voyais point vieux. Passé les trente ans, on était vieux. La vie, c'était forcément avant trente ans.
Et bordel -s'cusez le mot- qu'on vivait bien. Entre le brossage-de-cours-kicker-sawrées-ent'nous, on refaisait le monde à coups de Westmalles et de parties de Whist.
Puis l'eau coula sous les ponts.
Oui, Nicolas. (vous connaissez cette voix?)
Les boulots, la famille, les responsabilités.
Et ce monde qui ne tourne pas rond.
Oh, nous pourrions être tristesse, mais nous ne sommes pas de cette
Entre les malheurs qui frappent Agénor, un manque de temps certain, ce foutu hiver qui se lamente à nos portes et la glace qui n'abreuve point nos sillons, nous pouvons penser, à juste titre, que le printemps frappe à nos portes.
Car tout est renaissance dans cette foutue nature.
Et ce n'est pas plus mal.
La période de pêche va bientôt s'ouvrir pour nos requins d'eau douce, l'heure de sortir le barbecue ne fait que s'approcher (et je ne dis pas cela pour ce changement d'heure qui nous fait perdre une heure de sommeil), et ces vacances estivales ne peuvent plus s'éloigner énormément. De plus, cela signifie pour moi un retour imminent en montagne. Fête.
Slipfeest, comme disent nos amis du nord.
En montagne, non pas seul, mais avec un ami. Avec un objectif commun. La rudesse de dame nature, l'effort physique intense, le soleil de plomb, l'horaire à tenir, la dénivelée qui n'arrête pas de monter -contrairement aux cours de la bourse-, des nuits polaires en plein été, bref, l'enfer ramené à un univers Épicurien.
Ces barbecues entre amis et en famille, avec cette chaleur suffocante nous empêchant de dormir, tellement nous sommes moites même après une douche froide lors de lourdes soirées d'orage en Août...
Ces moustiques vociférant dans la chambre, l'idée que le lendemain, il faudrait prévoir d'arroser nos plants de tomate tellement il fait sec... Le bonheur quoi.
Et oui, je suis plutôt de l'été.
Et 42 ans me paraît un peut court maintenant.
Bref. En ces temps durs, on peut dire: "no guts, no glory".
Vous avez passé l'hiver, comme moi.
Il était chaud hein!? Enfin, froid. On se comprend.
J'ai repensé à cette vieille expression qui date de la guerre de Corée (un certain major general Belsse, si je ne me trompe), en refaisant le monde avec mon frère ce samedi.
Et ça m'a fait penser à un tas de choses. J'ai essayé de résumer cela en ouit-mille lignes, mais ca ne sera pas suffisant.
On n'a rien sans rien.
Et dire que cette maxime est de saison dans ce foutu pays.
La conclusion sera simple: plus qu'une ou deux semaines de caillets, puis on sera bons!
Je crois qu'on peut résumer cela par la conclusion de la charade:
Une petite charade, et on sera bien feintés! (oui, naturellement, il faut cliquer)
Je dirais, avec l'aplomb d'un Abitbol dans ses grandes heures, qu'on est bientôt à la fin des caillets pour cette saison.
Mes amis, bonsoir!
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