lundi 23 juin 2014

la différence entre la bêtise et le génie, c'est que le génie à ses limites...

Kikoolol les zaminches!


 Non, je ne vous oublie pas. Certes, mes messages sont plus ou moins espacés selon mes occupations, mais vous restez dans mes priorités.
J'en vois certains circonspects, voire même dubitatifs quant au sujet de ce présent message, mais rassurez-vous. Ce titre, en plus d'être plein de vérité, est aussi l'accroche de mon livre de vacances.

 Car, oui, je suis vacances. Encore dans ce pays ou l'huile d'olive et l'ail donnent l'odeur à la sueur des autochtones, ou le Bacalao s'écrit Bacalhau (ils ne sont même pas foutus d'écrire correctement), et dont la seule picrate buvable vient des abords d'un fleuve dénommé Douro.

 Je passerai donc, pour votre bien, sur les méfaits de la bière lusitanienne, de cette saloperie de sable balnéaire s’immisçant entre les orteils, cette chaleur suffocante et leur connexion internet au niveau de leur PIB.

 Par contre, chose qui me réconforte, c'est qu'en cette année de foire footballistique, les supporters de la première heure sont là. Sur la plage, dans les rues, à la piscine, partout. De toute nationalités. Habillés de couleurs chamarrées: qui d'une tunique rouge et verte, qui d'une tunique blanche et rouge, qui d'une tunique bleu et blanc... Tous aux uniforme de leur équipe nationale respective. Il est par ailleurs comique de remarquer la couleur rougeâtre de leur peau, leur bedon altier au sommet de ces sandales de plages communément appelées "tongs" et l'haleine alcoolisée sortant de leur trou servant de bouche pour chanter des chants incongrus en ces contrées pourtant si calmes d'ordinaire, sorte d'intersection dans cet ensemble de couleurs. Chose me réconfortant également, c'est l'attitude du supporter moyen, qui me rappelle à tout instant que le sport populaire n'a que les supporters qu'il mérite. Je viens d'un pays ou la première division de football s'appelle la "Jupiler League". C'est pas pour rien.

 Soit.

 Je ne serais donc pas reposé en rentrant de ces vacances, entre la chaleur lourde de la journée empêchant tout somme, les nuits à supporter les voisins fêtant une victoire quelconque à la quelle ils n'ont pu contribuer malgré leurs efforts bibitifs, et le petit quémandant sa sortie quotidienne à la piscine, je suis moult occupations, même en période de repos. Le pire est que je n'aurais pas tondu ma pelouse pendant ce temps, et n'ose imaginer le chantier de verdure m'attendant au retour. Bref, la catastrophe.

Aaah, l'Allemand, quelle belle langue!

 Heureusement, il n'y a pas deux semaines, je me suis permis une escapade en montagne avec un ami, et avons gravi avec brio, force et vigueur (non, je n'exagère point) les deux sommets prévus pour l'occasion. Il s'agissait du Pic de la Grave et du Râteau de la Meije sommet Ouest, en autonomie.

 Certes, les mauvaises langues diront que question râteaux, je suis un habitué, mais pour une fois, ce fût plus qu'agréable. Je n'ose ajouter des photos de cette escapade ici, cela aurait un petit côté "diaporama de retour de vacances", le coté beauf en moins.

 Il faut dire que nous faisons cela sérieusement: bivouac en cabane, montée à la dure, pas de Westmalle (un oubli parmi d'autres) et levé aux aurores, descente endiablée du glacier de la Girose en mode fou-fou aux cotés de l'équipe féminine Russe de ski s'entraînant dans le coin pour l'occasion. L'occasion de nous voir monter, bien sûr, nous sommes des sommités dans le monde restreint de l'alpinisme de nos cercles respectifs.

 Mais bon, tout cela est loin de ce qui nous préoccupe en ce moment: cette foutue coupe du monde, ou j'ai même pris part indirectement en faisant des paris plus que stupides avec mes amis. Mais attention: bien que n'y connaissant rien, je me suis bien renseigné sur les cotes données par les bookmakers de la perfide Albion (les meilleurs dans la luxure et le stupre),  l’hygrométrie moyenne du lieu du match, l'état de la pelouse ou allait se dérouler le combat de Gladiateurs des temps modernes ainsi que le bulletin de santé des filles (ou hommes, nous sommes au Brésil, ne l'oublions pas!) de joies avec lesquelles ces derniers passaient leurs nuits sur place. Bref, le hasard maitrisé.Je suis par ailleurs assez fier de mes classements actuels.
Z'ont tout compris ces 'Ricains

 Tout cela pour vous dire quoi chers amis? Que je suis revenu à la lecture par ennui, et par manque de physique sous un soleil de plomb? Que le petit les pète (les plombs, faut suivre que diable) à chaque fois qu'il entend le mot piscine?
 Non. Que le troisième match de la soirée va commencer.

 Oui, troisième.

Que c'est long, une coupe du monde....


 Je ne vais pas faire de caillets, les voisins hurlent déjà: je ne sais pas si c'est le Portugal ou l'Angleterre qui vient de marquer.


En vous remerciant, bonsoir.