dimanche 9 septembre 2012

Les patates, C'est aussi l'école de la vie

Kikoolol les zaminches!

 Et oui, un vieux kikoolol, ça fait du bien!

 Après le mirifique message sur la pêche, et, ayant eu beaucoup de retour via le web X.0 (j'appelle comme ça vos com's à la con que vous me faites en "live"), je me dis que vous aussi, vous êtes des hommes modernes, proche de mère nature. Et courageux. Ce qui ne gâte rien.

 Alors voilà un message qui devrait vous intéresser.
 Il ne sera question uniquement de patates. Et de chauffage solaire.

 C'est vous dire. tout un programme -et prononcez cela à voix haute, comme Fred dans "il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages"-, ça poutre, comme on dit à Liège.


 Ce fut donc une journée d'anthologie. D'ou ce message.

 Levé de grand matin, j'allai faire mes courses.

 De quoi manger, de quoi boire, de quoi... de quoi...de quoi chauffer ma piscine.

 Car, oui, j'ai une piscine.

 Bon, c'est une auto-portante de trois mètres de large, mais une piscine quand même. Malheureusement par chez nous, le climat n'est pas ce que l'on peut appeler un climat...avenant. Une piscine, même par forte chaleur, reste froide.

 Les climato non-sceptiques ne me diront pas le contraire. Même, si, ce sont pour la plupart, des bobos qui ont un piscine chauffée électriquement grâce à des centrales nucléaires, ce qui fait toujours rire mon papa.

 J'ai donc entrepris, avec mes pauvres moyens, de fabriquer deux splendides -et le mot est faible- panneaux solaires, afin de chauffer cette baignoire à ciel ouvert.

 Qui d'une planche, qui d'un tuyau d'arrosage, qui d'un pot de peinture... bref... Un panneau à la portée de tout homme moderne qui nous caractérise. Car oui, cher lecteur, si tu lis ce présent message, tu es un homme moderne.

 Je testerai donc ces panneaux demain. Dernier jour -probablement- ensoleillé de ce foutu printemps. Ah, merde, nous sommes toujours en été.

 Bref.

 Je vous tiendrai au jus, comme on dit chez les électriciens.


 Mais le titre de ce présent message doit vous laisser fort perplexe quant à mes problèmes calorifiques avec notre bien aimée oxyde de dihydrogène.

 Car, oui, mes amis, les patates, c'est aussi l'école de la vie. Je pourrais, bien évidemment citer des artistes comme mon oncle serge (vous connaissez hein!?), mais cela ne servirait à rien, car c'est un fait.

 Je ne vous ai parlé de mon bien aimé paternel que via des allusions diverses quant à son intelligence, mais aussi encore de sa magnifique collection de VHS. Et de livres aussi. Ou encore de son inénarrable culture ou de son humour.

  Mais bref. Vous ne connaissez pas l'homme. Le vrai. Celui qui sortait de son berceau, alors qu'il ne savait marcher. Un homme quoi. Comme on n'en fait plus.

 Donc, j'en étais aux patates.

 Il est de coutume familiale, enfin, de par chez nous, d'aider le patriarche dans ses tâches agricoles nous sustentant. Oui, nous vivons à la campagne.

 Attention hein, ce n'est pas un paysan. Il est même ingénieur, comme on dit en ville. Même un bon, d'après les dires de ses collègues, qui, même si ils étaient sous la contrainte, nous le vendaient comme le meilleur de sa génération.

Enfin...les patates.


 Selon une coutume ancestrale de ma famille, qui doit remonter à au moins Jéroboam (ben oui, un Mathusalem, c'est trop gros), les fils et filles en âge de se baisser, ramassent les patates pendant que le père les déterre. Remarquez la rime riche. Merci. Et c'est bien baisser avec deux "s".

 Ce fut donc une journée patates.

 Une journée, ou encore, mille souvenirs me sont revenus à la figure. Car oui, vu mon âge, je peux déjà avoir des souvenirs.

 Bon, ils ne vont pas fort loin, mais ils sont bien présents.

 Pas plus tard que le mois passé, mon frère était venu faire les patates: il s'était déplacé de son sombre pays slave, rempli de jeune filles blondes, passablement fortiches quant à la tenue de dix pintes par main. Oui, vous avez bien lu. Les archives des Oktoberfest en attestent. Mais bon, nous digressons. Et nous comprenons mieux son déménagement depuis la vision de ces archives.

 Mon frère et moi aidions notre cher paternel au ramassage de ces tubercules succulents sous forme de frites.

 A trois, nous glanâmes l'équivalent de cinq lignes.
Bref, du bon boulot.
 Mon cher frère nous était venu avec une coutume locale de sa terre d’accueil. Coutume, pour ainsi dire, inconnue dans nos reculées contrées: une pause, avec un bon petit jaune.

 Ah, la belle affaire.

 Mon frérot, étant déjà assez volubile par temps sobre, nous proposait une bonne bière, pour se rafraîchir.
 Quoi de plus normal? Nous travaillions en plein soleil depuis des heures. Ou des demi-heures, je ne sais plus.

 Nous acceptâmes, mon père et moi, non pas à contre-coeur, mais bien par curiosité. Car c'est un scientifique. Vous connaissez bien la curiosité scientifique vous?

Après quelques pauses -bien méritées, soit dit en passant- mon frère et moi nous finîmes par deviser sur la pluie et le beau temps, tout en ramassant nos chères patates. Tout en nous chamaillant, fraternellement, bien sûr, sur celui qui aurait la plus grosse.
 Patate, évidemment.

 De fil en aiguille, je remontais dans le temps. Diantre, je me rappelais même le glanage de ces patates bien avant l'invention de la toile! Oui, la toile. Mieux connue aujourd’hui par le sobriquet de "l'internê".

 Quelle horreur.
 Je deviens vieux.

 Le weekend prochain, je pars avec mon cher camarade de cordée dans les Alpes, mais je deviens vieux quand même.

 Une ascension de deux jours, nous amenant au sommet de l'Ailefroide orientale. Un escapade "sexy chocolat", comme il dit. Mais bon. J'ai mal au dos moi, en ramassant les patates. Je n'avais pas ça avant!
 Et puis, je sais d'ou ça vient cette expression. On est décidément vieux si on connait ça, non? C'est tellement  eighties!

 Enfin, tout cela m'amenant encore à une grandissime réflexion.

 C'était peut-être pas mieux avant, n'en déplaise à ce cher Francis, mais diantre...que nous sommes bien avec nos souvenirs.

 Sans verser dans la nostalgie, et les autres billevesées quant à notre passé, bordel de merde, ça fait du bien, de temps en temps, de se souvenir que nous aussi, nous étions jeunes.

 Bon, cette réflexion ne s'adresse pas à ceux qui sont tombés sur ce "blog" grâce au mot "baissé", ou encore, "jeune fille blonde" et "dix peintes dans chaque mains", mais bien à vous, homme moderne.

 Je me permettrai d'ailleurs de vous conseiller, en tant qu'homme moderne de bonne foi, de couper des caillets. Car l'hiver sera rude.

 On l'a vu dans les patates.

 C'est une autre coutume campagnarde, qu'il serait compliqué d'expliquer ici.

 Donc, pour conclure, l'hiver sera froid, et peut être que la réponse est bien 42. Les patates nous ont prédit le temps, mais pas la bonne réponse.

Dommage.














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