Je vous écris d'un pays étrange. Un pays du tiers monde, faisant partie des fameux cochons (les PIGGS pour ceux qui ne suivent pas).
Et diantre, que c'est différent. Ils sont à la fois tellement en retard, et tellement en avance.
Après la location d'un moyen de locomotion, quelle ne fût pas notre surprise de voir que les autoroutes étaient sur-équipées technologiquement! Wifi partout sur les routes! (du moins, pour voitures et motos uniquement)
Enfin, c'était ce que nous vantaient les panneaux aux bord des routes: quelle ne fût pas notre déception lorsque après deux heures de trajet, bénissant mille fois l'inventeur de l'air conditionné, nous ne trouvâmes finalement aucun hot-spot dans le coin.
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Publicité pour le Wifi sur la route:
on prend le touriste pour un con!
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Chose étonnante, le ciel, bien que bouché, nous offrit quelques éclairs, mais sans tonnerre... Drôle de pays je vous dis. J'aurais bien posé la question de cette météo étonnante à Luc, mais comme il ne travaille plus pour RTL, je ne sais à qui m'adresser.
Le vacances commençaient mal. De la publicité mensongère, une chaleur suffocante et un ciel voilé comme une mariée.
Soit! Passons faire les courses, et faisons un barbecue pour nous remonter le moral!
Après avoir difficilement choisi le vin, la viande et les apéros, nous allions passer à l'évaluation réelle d'un pays, à savoir, ce qu'on y mange.
Les sociétés les plus évoluées ont une cuisine fine, des mets raffinés, élégamment assortis de boissons locales.
Dans un pays du sud, nous pensions, à juste titre, nous retrouver face à une gastronomie digne des pays tels que la France ou l'Italie, pays ou la gastronomie est une ambassadrice à elle seule de ces pays ou la culture et l'histoire les ont hissées au panthéon de la culture occidentale.
Quelle déception. Le vin devait probablement être coupé à l'eau pétillante, les tomates étaient dures et la viande coriace. Seuls la bière et les patates étaient honnêtes.
Forts de cette expérience, nous tentâmes un restaurant. En plus de parler une langue étrangère que les autochtones seuls ont l'air de comprendre, les gens du cru, comme on dit par chez nous, ont des habitudes alimentaires bizzares.
Les plats sont essentiellement composés d'huile, morue, poils (appartenant à coups sûrs au cuisinier ou à la cuisinière), brocolis, ail et oignons.
A manger si gras, on s'étonne de ne plus gagner un match de footbal à l'Euro ou au Mundial, mais en plus, on suinte au soleil et on a un haleine aussi chargée qu'un postérieur d'otarie. On se croirait dans un flim bien connu.
Reste que le pays est beau. La crise bat son plein, et les chantiers à l'arrêt donnent un petit air de ruines gréco-romaines. Oh, il y en a aussi ici, mais elles sont moins bien conservées.
Sous le ciel voilé, l'air océanique nous revigore. Ces odeurs d'embruns, de pétrole et de sel, cette saloperie de sable qui s’immisce entre les orteils nous rappellent que la montagne est loin. Très loin.
Demain, nous allons visiter le massif montagneux du coin pour me remonter le moral. La serra de Monchique que ça s'appelle. Attention toutefois, je modère mes propres ardeurs. Le point culminant est à 902m. Même le nom de montagne est galvaudé.
Bref, pas étonnant que ce pays soit en crise.
On est quand même bien en Belgique bordel. Il pleut tout le temps, mais au moins, on sait à quoi s'attendre. Puis, on sait faire a bouffer quoi. Même la plus petite brasserie du coin vous fournir un excellent jambonneau-façon-grand-mère, une sublissime Westmalle triple accompagnée de frites.
Le rêve.
Mais bon. Le roi découvre la mer, et ça à l'air de l'amuser. Allez, c'est le principal.
Vivement qu'il découvre la montagne.
Bon, je vais couper des caillets.
Ah, non, y a pas de bois ici.
Je m'en vais prendre l'apéro.
Nous avons finalement trouvé un petit rouge du nord qui sied à nos papilles.
Comme quoi tout n'est pas si noir finalement.
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