Kikoolol les zaminches!
Je sais que
je me fais rare en ces temps pluvieux, ou la bruine succède au brouillard, ou
les premières gelées suivent les premiers refroidissements, ou Pisa remet son
rapport sur la valeur de l’enseignement fourni a notre future génération de
dégénérés, et, ou, pour finir, le manque de soleil commence sérieusement à
peser sur notre joie de vivre.
Ils sont des signes qui ne trompent pas :
l’Hiver est à nos portes.
Je le sais. Outre ce temps à ne pas mettre un
manchot dehors (entendons-nous bien, je parle de l’animal, bien sûr, pas du
pote du colonel Douglas Mortimer), l’humeur n’est plus aux longues soirées
estivales à flâner, le nez dans les Perséides, un calva à la main, et les idées
au loin.
Non, mes amis. L’humeur est morose. D’autant
plus que l’actualité ne nous aide pas à entrevoir le bout du tunnel, et que les
Quadrantides, pourtant plus intenses que les Perséides, sont encore loin.
Manchot n'ayant pas froid aux yeux. Admirez la post-synchro et les termes de joueur de poker.
Pisa, la célèbre étude qui classe les
performances des systèmes éducatifs par pays, vient de mettre à notre région un
fabuleux « moyen et pas top ».
Pitoyable pour une région qui était encore la deuxième
puissance économique mondiale au XIXème siècle.
Aujourd’hui, PISA remet les pendules à l’heure.
Nos amis germains du
nord, eux, sont plutôt bien cotés dans ce rapport. Mais l’étudiant francophone,
et ceux du ventre mou de notre continent endormi sur ses lauriers, ont en
moyenne quatre ans de retard sur nos amis asiatiques.
Quatre ans.
Bigre.
Nos enfants de 16 ans se font mettre la pâtée
par des chinois de 12 ans en math. Après on s’étonne de la différence entre
l’éducation et la santé économique d’un pays.
Mais rien de
grave, selon nos chers ministres. On en trouve même une pour trouver du
positif :
« L’écart
entre les taux de réussite des jeunes d'origine belge et ceux d'origine
étrangère s'est réduit en l'espace de dix ans. Les écarts de réussite entre
élèves les plus forts et les plus faibles a lui aussi tendance à se resserrer. »
Ça serait du nivellement par le bas qu’on ne
pourrait pas nous le cacher. Enfin, nous avons les ministres que nous méritons.
Je ne voudrais pas dire du mal, mais quand
même. Ils feraient dans le nuisible qu’ils ne pourraient pas faire mieux, comme dirait Michel. Je
pense encore aux cris des ministres et syndicats, lorsque Varin à annoncé
prendre sa retraite de PSA. Ah, encore un bel exemple de connerie
humaine !
Remarquez qu’en Belgique, et en Europe en
général, nous pouvons mettre Syndicats et Politiques dans le même panier :
leur âge mental ne devant pas dépasser
celui d’un adolescent Chinois (ça leur fait quand même cinq ou six ans
avec le taux de change PISA), et leur attirance pour tout ce qui ressemble à de
la magouille et du clientélisme, les classe plutôt dans les brigands handicapés
des neurones.
Des brigands aussi délurés que dans le grandissime « No
Pain, No Gain », mais avec le coté sexy en moins.
Écoutes, j'ai maté un tas de films, Paul, je sais ce que je fais!
Bref, reprenons l’exemple Varin : un
dirigeant d’entreprise part, le monde politique et syndical monte au
créneau : PSA aurait provisionné 21 millions d’euros pour sa pension!
Diantre, 21 millions d’euros ! En temps de crise, c’est
inacceptable !
Alors, comme me le disait encore Georges, pas
plus tard que la fois passée : « je m’en va une fois bien vous
expliquer ».
Pourquoi s’indigner ? Déjà si contrat il
y a, quoi de plus noble que de le remplir ? Puis, surtout, et c’est là que
le bas blesse : c’est une provision. Non les zamis, monsieur Varin, aussi prolifique
eût-il été pour PSA n’allait pas partir avec une valise de 21 millions d’euros.
Alors, expliquons ce que l’état (Français,
nous n’avons pas le monopole de la connerie, elle n’a –malheureusement- pas de frontières),
donc, disais-je avant de m’auto-interrompre, l’état à perdu en empêchant monsieur Varin de toucher
sa « pension ».
Oui, perdu.
Alors,
attachez vos ceintures, remplissez votre verre de Westmalle, et frottez vous
les mirettes, ca sera un peu technique pour le coup.
Ces 21
millions étaient provisionnés pour payer une pension sur vingt cinq ans.
Pension de trois cent mille euros annuels. Bon, les plus rain man d’entre
vous auront tiqué : avec vingt cinq fois trois-cent mille, on arrive
péniblement sept millions. Nous aurait-on
menti ? Ne parlait-on pas de vingt et un millions ? Les quatorze
millions restants ? ouskessékisont ?
Ben en réalité, c’est la part provisionnée
pour les cotisations, impôts des sociétés, précomptes et autres… 14 millions
que l’état vient de refuser, car, finalement, en temps de crise, c’est pas comme
si on en avait besoin.
Du reste, les trois cent mille Euros, eux,
étaient également bruts, nous n’allons pas vous faire l’injure du calcul de ce
que l’état à donc perdu dessus également.
Ces deux exemples flamboyants, brillants de mil
feux au fond de la nuit, ne sont que de petites illustrations sur la bêtise
humaine appliquée. Et encore, ce sont ceux qui s’en sortent le mieux, je n’ose
penser au pécore moyen.
Cornegidouille !
Enfin, cette
tartine indigeste ne doit en aucun cas occulter la trajectoire murale que prend
notre société.
Cela me fait un peu penser à cette histoire,
triste, certes, mais tellement vraie:
« tenez,
vous deux, vous voyez cette colline ? Allez voir la haut si j’y suis »
Et quoi ?
Eh bien, ils y allèrent !
Comme quoi, le dogmatisme, politique ou
syndical, n’est pas bien loin du religieux. Pendant ce temps là, la fourmi coupe ses caillets, n'en déplaise à la fille d'Agénor.
Sur cette morale digne d’une fable de bataille
et fontaine, j'irais bien couper les miens.
Vilfredo Pareto avait quand même foutrement raison sur sa théorie des Élites, incapables de livrer bataille, et sur la décadence qui en découlera inéluctablement.
Enfin. Je m'en vais faire des caillets, l'hiver arrive, qu'il paraît.
Et pt'et bien boire une petite Westmalle tiens. Pour la forme.
Vilfredo Pareto avait quand même foutrement raison sur sa théorie des Élites, incapables de livrer bataille, et sur la décadence qui en découlera inéluctablement.
Enfin. Je m'en vais faire des caillets, l'hiver arrive, qu'il paraît.
Et pt'et bien boire une petite Westmalle tiens. Pour la forme.
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