Je sais, mes messages ont beau s'espacer, le métronome mensuel -et non menstruel- est bien là, nous sommes en Janvier, et le message tant attendu par mon ami Georges est là.
Bon, il n'y a pas que Georges qui attendait ce message, certes. Je sais que vu l’actualité et la conjoncture géo-climato-maçonico-politique actuelle, vous attendiez tous de mes nouvelles.
Et puis, non. Rien.
Novembre... en Décembre? Et quoi? Janvier en Février et puis broquette?
Nada?
Non.
Il faut dire que j'ai mes occupations également. Instruire les masses, ouvrir les esprits et partager sur les sujets de pointe -tel l'utilité de l’unité 731 sur le vaccin contre le VIH, par exemple-, n'est malheureusement que secondaire dans ma vie trépidante et enviée de tous.
Pourtant, je sais que je suis scruté, observé, et pas seulement par la NSA pour les mots clefs que je mets astucieusement dans mes messages. Notez que c'est futé pour les statistiques de lecture.
Mais non, je manque seulement de temps. On me paierait pour le faire , vous auriez des nouvelles plus souvent.
Mais bon. Quoi de neuf, si on n'a le temps de causer?
Ah, la bonne question a deux francs six sous!
Je vous parlerai bien des mœurs des contrôleurs fiscaux enragés dans nos contrées, ou encore des syndicalistes en liberté sur nos routes, mais que nenni!
Je ne vous parlerai point des points faciles à disserter! Même si cela ferait beaucoup de matières.
Oh, vous pourriez également attendre une analyse pertinente, faite au scalpel, voire au couteau -tel Ken, du haut couteau de cuisine-, sur l'actualité, mais non. Nous manquons encore de recul, même si vous vous appelez aussi Charlie.
Faisons dans le complexe. La friandise de nos esprits supérieurs, la quintessence de notre singularité humaine, à ne pas confondre avec la singularité gravitationnelle. Bref. Allons plus loin. Si vous le voulez-bien.
Prenez une paire de gants, des bâtons de marche et allons-y!
Je vais vous conter une parabole, une fois n'est pas coutume. Ami Athée, restes, tu ne seras pas...en reste.
(fichtre, le niveau baisse).
Allez, appâtons le chaland! (certes, grossièrement)
Nous étions en train de disserter sur la réalité du réchauffement climatique avec nos collègues, ou, pour les plus téméraires d'entre nous, sur son origine Anthropique, lorsque Jean-Louis Dieu vînt s'asseoir à mes cotés.
La barbe filocheuse, les cheveux au vent; tel un Beatle perdu en nos bureaux; l’œil hagard (du midi), la stature forte et l'auréole altière. Il me regarda fixement dans les yeux. Comme ça.
Non, Mieux.
Comme ça.
Je regardai mes collègues, un œil interrogatif: "cela m'arrive t-il réellement?".
Non.
Le regard vitreux habituel de mes collègues, rappelant celui du Hareng saur, me révélait que j'étais en réunion. Et que de facto nous ne parlions pas réchauffement climatique, mais plutôt "project board and business requirements". Bref, du "buziness bullshit", comme on dit dans certaines boîtes, pourtant réputées.
Enfin. Meeting, quoi.
Chacun pour soi.
Jean-Louis donc, alors que je pensais qu'il s'appelait Marcel, me demanda une requête assez inhabituelle. En ces mots, il me dit: (sic) "Broquette de viole, faut tous les buter".
Fichtre. Les buter?
Mais qui? Les écolos? Les socialistes? Les libéraux? Les communistes? Pire? Les bobos?
Il me regarda d'un regard exprimant le regret, penchant la tête tel le cerveau, puis me susurra à l'oreille: "non, les cons".
Je le regardai en retour, je lui dis: "on est foutus, ils sont partout".
Merde quoi, il a créé le monde, il revient en meeting un vendredi après midi -en plus-, et puis il me dit qu'il a merdé un truc?
Moi, je fais avec depuis que je bosse. Je vais pas commencer à buter des cons, y en a qui peuvent être des connaissances, voire des potes... Non quoi...
Quand on merde quelque chose, on assume. Que ça soit Jean-Louis ou Marcel.
On a été aux "pisswars" comme on dit a Anderlecht, puis je lui ai dit (comme on dit a Bruxelles).
Il me regarda en retour, sourire narquois, et s'éclipsa.
Bravo le courage.
C'est pas comme ça que ça marche.
J'ai beau faire acte de présence ou que je suis (enfin, on est d'accord, c'est du JAADTOLY speaking quoi, hein?), mais faut pas pousser bobonne dans les orties non plus hein.
Merde quoi.
Puis je me suis rappelé de la formule de Dieu.
Oui, c'était évident!
Je touchais au but! Marcel -ou Jean-Louis- Dieu sentait que j'arrivais au but, mais voulait me détourner de mon objectif initial, en me mettant de vils bâtons dans les roues!
J'ai compris.
Nous y sommes.
Comme largement expliqué dans le livre mentionné plus haut, la physique quantique va encore une fois tout nous expliquer.
Mais expliquer quoi, diantre, me diriez vous?
Que l'incertitude d'Heisenberg nous fera mieux comprendre Breaking Bad?
Non.
La physique quantique va nous expliquer que l'Aspect des choses va tout changer.
Tout de suite, ça change la donne.
Pris d'une folle envie de cuisiner, comme cela arrive souvent lorsque je parle mécanique quantique, je préparais mes couteaux, poêles, et autres instruments.
C'est alors que frère Boudin m’apparut.
Bon sang, mais c'est bien sûr! Une omelette aux morilles!
Alors, pour comprendre l'Aspect de ce monde, chose n'étant pas donnée au quidam, il nous faut des produits frais.
Bon, des morilles séchées peuvent faire l'affaire, mais ça complique une chose déjà très complexe.
Faisons dans le simple: si elles sont séchées, faites les réhydrater (ouh, le vilain mot) dans un bol d'eau tiède pendant 20 minutes.
Après, nous serons -très vaguement- à égalité avec des morilles fraîches. Egouttez.
L'omelette aux morilles est une des façons les plus facile de sublimer le goût de cet eucaryote, sans devoir forcément recourir à des artifices culinaires.
C'est en fait une façon simple de procéder pour toute la famille des mycoses. Enfin, presque. Je vous conterais des expériences qui auraient mal tourné, mais ça nous enlèverait l'envie de cuisiner.
Bref.
Nous avons donc des morilles, et nous les coupons en tranches d'environ cinq millimètres.
Ah, je me rend compte que j'ai oublié d'énumérer les ingrédients.
Donc, pour l'expérience d'Aspect, il nous faut:
- 200 gr de morilles
- 2 gousses d'ail
- 6 oeufs frais
- 10cl de crème épaisse
- muscade, sel, poivre ET RIEN D'AUTRE!
Yen a qui se font chier avec des cyclotrons. Je comprendrais jamais.
Bon.
Vous êtes dans le CERN de votre cuisine. Vous voyez l'aspect des choses autour de vous.
On ne se sent jamais vraiment bien dans une cuisine. C'est normal. Prenez une Westmalle, ça rassure. C'est pas compliqué, elle doit se trouver dans l'espèce d'armoire normande blanche -ou autre couleur si vous êtes... différent- et servez vous un verre. Enfin, une Westmalle faisant minimum 33 cl, ca en fera plusieurs, mais ce n'est point la question.
On est mieux là, non? L'aspect des choses semble être plus concret non?
Nous mettons les morilles dans la poêle avec un peu d'huile (pas d'olive de préférence, c'est comme pour la mayonnaise), et d'ail émincé. Le mieux: au beurre. Laissons les rendre les eaux. Ça marche avec des morilles fraîches ou sèches réhydratées.
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Bon, le beurre, c'est mieux |
Ne ratez pas votre coup.
Rajoutez la crème, afin d'homogénéiser le système.
Là, ne faites pas de fautes. Une fois la cuisson modérée par l'apport de frais, salez, poivrez.
Poivrez fort. Un peu de muscade.
Ajoutez les œufs dans la poêle. Violemment. Le système quantique aime la violence, il comprend des gaps. Mais n'allons pas trop loin.
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Quelle violence. C'est pas les vacances! |
A l'obtention d'une bonne omelette, servez.
A déguster avec un Orval jeune, ou un Pinot noir rouge d'Alsace, voire mieux, une Westmalle triple.
Fête.
Mais nous sommes dans un cours de cuisine ou quoi?
Non, cher ami!
Cette parabole (sic, confer infra), n'est que l'application de l’expérience d'Aspect!
La Westmalle que nous avons ouverte au début... N'était pas la seule! la preuve, la prochaine nous attend pour la dégustation...Comme quoi, l'intrication quantique nous réserve pas mal de surprises!
En vous remerciant, bonsoir.
Ah, pour les caillets... je dois voir...
PS: je ne résiste pas à l'idée de vous mettre les dernières progressions de nos amis Russes en la matière (merci au Pr. Dkill Alex -de l'institut-).
Amuseer.
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