Je sais. Que de tristesse. Que d'attente. Mais oui, me voilà.
En ces temps incertains, je ne puis être aussi ponctuel qu'un décès de personnalité en ce début d'année morose, ou qu'un but, concomitant, d'Aaron Ramsey.
Non, malheureusement, à ma grande déception, telle celle ressentie lors de mes trente-trois printemps accomplis, je suis humain.
Entre les occupations familiales, mes représentations bouffonesques rémunérées et mes activités, je dois avouer que je n'ai plus une minute pour moi. Même ma vie sociale -pourtant déjà aussi pauvre qu'un réfugié Syrien au Danemark- est hypothéquée, au même titre que mon sommeil.
Bref, je foir'fouille dans mes timeslots pour vous retrouver. De quoi redonner un peu de jeunesse à la génération qui a connu le "juste prix".
Mais cela n'altère en point le contenu, les sentiments et le respect que j'ai pour vous, cher lecteur.
Comment vous dire...
Lors de mes dernières vacances, enfin, appelons les comme cela, ma femme eût l'ingénieuse idée de changer les miennes.
D'un commun accord -car il est vrai que je pouvais présenter des symptômes, plus ou moins caractéristiques, d'un burn-Août, alors que nous n'étions point en été- nous avions décidé d'une pause familiale.
Fichtre, il est vrai que nous n'eussions point été épargnés ces derniers temps. Mais des vacances, quelle drôle d'idée. Avec un enfant?
Cela ne m'a jamais effleuré l'esprit. Et Dieu sait si j'en ai. Maintenant, lequel -de Dieu, sombre iconoclaste-?
Nous partîmes donc, par un magnifique matin ensoleillé, une température printanière digne d'un barbecue d'ouverture de saison -nous sommes partis entre la date de naissance du fiston et le début de cette année placée sous le signe de George R.R. Martin pour le Showbusiness-, avec femme, enfant et chien, vers de nouvelles aventures.
Détestant les surprises, car ne l'oublions pas, Dieu ne joue pas aux dés , je connaissais déjà le hasardeux programme: Center park en pays "pas Batave-mais-presque" en pré-apéro, nuit de folie à Cologne en apéritif, et repos dans l'Eiffel en plat de consistance. Du lourd.
Très lourd, surtout sur six jours.
J'en suis toujours à me demander comment Dame Ygraine put me convaincre, si ce n'est peut être le fait que les prescriptions de mon médecin traitant concernant les Westmalles n'étaient pas remboursées par la mutuelle.
Bref, nous voilà en vacances.
Après deux jours de repos familial, traduit par des allées-et-venues avec des valises plein les mains -oui, le center park est avec voiture le premier jour uniquement (et le dernier aussi, notez) , vous avez forcément oublié quelque chose dedans, une fois garé dans le parking a trois kilomètres de là, confortablement installé dans votre bunker- , les promenades avec le chien, le petit découvrant les joies des satanées piscines, les plaines de jeux, le chien voulant aller voir ce qui se passe dehors.
La fête.
Il m'est même arrivé de dire à ma chère et tendre: "il doit etre deux heure du mat', je vais me pieuter" alors qu'il n'était que neuf heures du soir.
Oui, je parle comme ça avec madame. Ca vous choque?
Elle pas.
Il ne lui fallut pas deux jours pour m'acheter deux mirifiques livres, tous deux centrés sur la physique quantique, afin que je puisse enfin me sentir en vacances. L'un ayant pour sujet Max Plank, et l'autre, Werner Heisengergh. Deux précurseurs de la recette cultissime du lapin à la Chimay Bleu.
Après avoir dévoré les deux œuvres, magnifiquement commentées sur les tenants et aboutissants environnementaux de l'époque, nous voilà en route pour Cologne, la ville de l'eau, à peine reposé(s).
Je commençais en effet à faire mes nuits.
Arrivés dans cette ville, magnifique avant le bombardement -qui fut plus de victimes civiles que militaires, mais on ne va pas refaire l'histoire de l'architecture Allemande, Speer étant de Mannheim- , une chose nous frappa. De plein fouet.
Les cris. Les pétards. Diantre, il était pas midi.
Partis nous réfugier dans le premier Biergarten trouvé sur un site qui ne me sponsorise pas, ayant découvert l'hospitalité Germanique avec un chien n'étant pas de pur race, je redécouvris, avec délectation, la gastronomie qui berça mon enfance dans un pays tant décrié pour ses pratiques fiscales. Schnitzels, Würsts, Sauerkraut. Et que dire? Avec ma chance légendaire, nous étions tombés dans la brasserie faisant la bière du coin.
Le rêve.
Dehors, la fête du nouvel an-pas-encore-arrivé battait son plein. Rentrés à l’hôtel, nous préparâmes nos affaires, et partîmes pour le réveillon.
Je met un photo consensuelle pour les médias: "nous y étions":
Cathédrale de Cologne, 31.12.2015 21:01 |
Après moult atermoiements, je fais une magnifique ellipse sur les faits déjà relatés par les médias mainstream, nous revoilà à l'hotel.
Une chambre. Ma femme, le petit, mon chien. Une chambre -je répète, mais c'est pour les esprits plus lents-.
Je ne raconte pas la nuit de madame. Entre les cris et les pétards dehors, le petit blotti entre nous deux, elle ne ferma l’œil. Ça lui apprendra à faire des vacances.
Le lendemain, nous quittons cette ville, pourtant chargée d'Histoire, vers des contrées moins hostiles.
Ah, l'Eiffel! Les randonnées, le coté typique de l'architecture du coin, les collines...
Mais en fait, tout ça, on s'en fout: tout s'est bien passé.
La question est plutôt: mais que racontaient ces deux bouquins? il est ou le rapport avec le titre racoleur? (vous auriez même envie de rajouter un: "bordel de merde" que Bohr lui même n'aurait pu retenir)
En fait, pour ne rien vous cacher, c'est ce dont je voulais parler depuis le début avec vous. Ceusse d'entre vous qui êtes ici, méritez le quarante-deux de ce billet, les autres ayant déjà abandonné à la première ligne. Ou à la quarante-deuxième. Mais tant pis.
On y est.
Il paraît que Goethe a influencé la physique quantique.
Oui.
Saviez-vous que Heisenbergh -on va l'appeler Werner par simplicité-, trouva la théorie de la mécanique matricielle en faisant de l'escalade à Heligoland à cause de ses allergies, en répétant du Goethe à tue-tête?
Et bien, cette mécanique matricielle, est équivalente à la l'équation de Shrödinger. Oui, le gars avec le chat.
Il faut savoir que les deux n'étaient pas vraiment alignés sur les théories quantiques. Même un petit peu opposés. L'un parlait de particules, l'autre d'ondes, mais tout cela, vous le savez, c'est dans les cours d'Histoire qu'on devrait l'apprendre.
Mails ils avaient tous les deux raison sur l'explication fondamentale du saut quantique: tu peux peut en baver, être en vacances et être heureux en même temps. Plusieurs états en même temps. Mais ou est la limite?
En tout cas, si Goethe à inspiré les physiciens de l'école de Copenhague, je me demande bien qui sera inspiré par les artistes en vue aujourd'hui.
Scopitone: Artistes en vue aujourd'hui.
Je vous préviens, la chanson reste en tête.
Je vous préviens, la chanson reste en tête.
Cela nous ouvre sûrement de nouvelles portes, mais lesquelles? Nous finirons bien par le savoir un jour.
Tout ça pour quoi?
Bonne question. Comme le disait si bien Jules César, qui n'était pas à une citation près: "Gère tes quarks et ton spin t'aidera*". Je pense simplement qu'il voulait nous souhaiter ses meilleurs vœux pour l'année nouvelle.
Voilà qui est fait.
En vous remerciant, bonsoir.
*ou pas bien sûr, un sept-deux dépareillés peuvent aussi battre une paire d'As...
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