vendredi 1 février 2013

L'avènement du nouveau monde: Le monde selon Jean et Louis (de l'institut)



Kikoolol les zaminches!

 Après la digression sur les mondes parallèles, le dégel et l’enfer que sont les autres, nous allons nous attarder sur un sujet autrement plus léger et accessible aux masses incultes, sans pour autant retirer l’aspect didactique de ce présent blog (ouh, le vilain mot !).

 Je vais donc garder ma verve militante pour mes trolls quotidiens, il est tellement plus jouissif de voir l’expression atterrée des mes interlocuteurs lorsque je sors des énormités aussi bien foutues qu’une Corvette Stingray L88 de 1967, que je préfère la réserver pour un usage récréatif.

 Puis, finalement, si vous trainez ici, ce n’est sûrement pas pour les débats de fond ou encore mes avis éclairés sur la société, mais bien pour trouver la réponse à la question.
 Ou la question à la réponse. C’est selon.
C’est pourquoi, aujourd’hui, je vais vous parler d’une science assez récente, qui tente d’expliquer la corrélation entre le nombre de personnes présentes au mètre carré, et l’augmentation exponentielle de la connerie par sujet. 

 Cette science, est nommée la pouletique moderne.

Alors, décomposons ces mots, qui suscitent chez vous étonnement et incompréhension.

 Et c’est bien légitime.

  Pouletique : du Grec Ancien pouletos, signifiant poulet, et -ique, suffixe servant à faire des mots compliqués que l’on adore mettre dans des phrases alambiquées en réunion pour se donner de la consistance.
 Moderne, tout simplement par ce que cette science s’est récemment développée, lorsque les Professeurs Jean et Louis (de l’institut) sont entrés de pleins pieds dans le monde du travail.

Un petit peu d’histoire.
 Les professeurs Jean et Louis (de l’institut), encore jeunes étudiants, pleins d’avenir et d’espoirs, émirent certaines hypothèses en observant leurs congénères (de l’institut).
 Ces hypothèses, encore non prouvées scientifiquement à l’époque –car, oui, à l’inverse des sciences dites flasques (les sciences humaines en l’occurrence), la Pouletique  est une science dite exacte, ou dure. C'est-à-dire que les résultats sont reproductibles et quantifiables, avec des théories fondées et prouvées par l’expérience-. Ces hypothèses, donc, se devaient d’être vérifiées.

 Avec l’aplomb du scientifique de l’an deux mil, ils mirent au point différents protocoles de tests et de validation. C’est ainsi que commença la pouletique moderne, qui allait révolutionner le monde scientifique, enfin, non, le monde tout court.

 Sans jeter l’opprobre sur le travail réalisé par les scientifiques avant la pouletique, il convient de souligner la révolution intellectuelle qu’elle allait engendrer. Ne minimisons pas les travaux d’Albert Einstein, Olaf Müller ou encore de Jeanine Curie, car, leur contribution à la science, aussi minime fût elle, à peut être permis à l’esprit –très certainement gravement atteint- de Jean et de Louis (de l’institut), de développer des théories au-delà des limites connues à l’époque.

 Mais bref.

 Passons.

 Cessons ces digressions historiques, et attardons nous au contenu.
 Qu’explique cette science ? En quoi révolutionne-t-elle le monde ? Pourquoi est-elle le fondement de toute chose ?

 Et bien, comme me le disait encore Louis (de l’institut) pas plus tard que tantôt : « je m’en va vous expliquer, une fois » (avec son imitation de l’inénarrable Ray Coumix 2000, célèbre peintre philosophe belge). Il faut dire que Louis (de l’institut) est assez érudit, et est un grand admirateur du grand philosophe.

 Merde, je digresse encore.

 L’hypothèse de départ, l’hypothèse qui allait démarrer cette magnifique aventure humaine et faire naître chez nos amis des sentiments mutuels qui leurs étaient encore inconnus, était la suivante :
 Un homme seul, à moins d’être mentalement hors de l’écart type, est relativement silencieux. Dès qu’un autre sujet arrive, l’univers connu bascule, les éléments entament un tango improbable permettant tout et n’importe quoi : c’est l’avènement du Chaos.

 Les hommes, en présence de leurs congénères, ont tendance à tenter de communiquer, souvent verbalement, et ont une forte propension à raconter des conneries. C’est un fait. Entre les conventions douteuses consistant à parler de la pluie et du beau temps, le semblant d’empathie et les autres sujets de discussions, la connerie représente une masse non négligeable du volume verbal exprimé. 

Nota : par convention, le mot homme à pour sens, dans ce présent article, de l’espèce humaine, et non le sexe du sujet. Il est bien sûr prouvé que les sujets féminins étaient encore plus sensibles à la loi de la pouletique : même seules, elles racontent n’importe quoi. Loin de moi l’idée d’être sexiste, mais la disproportion sexuelle dans la connerie est bel et bien un fait prouvé par la pouletique moderne.

 La loi de base en pouletique est donc : « Dès lors qu’un homme n’est plus seul, nous sommes potentiellement en présence d’une bande de cons »
Avec le corolaire suivant : "un homme seul peut être con à la base, mais s’il ne l’est pas, il a de fortes chances de le devenir en fonction du cadre de l’expérience. Il entrerait donc dans un état de transmutation".

 Et cela se vérifie tous les jours. Au bureau, à la maison, dans les transports en commun, bref. Cette loi est universelle. Aussi universelle que celle de la gravité. 

 Bon, ce n’est pas tout ça, il se fait tard.

 Je viens de fourbir votre arsenal culturel, afin de mieux vous défendre face aux éléments, et vous permettre de partir à la quête de la réponse d’un pas plus décidé.

 Ainsi, lorsque votre voisin vous parlera de la pluie ou du beau temps, ou s'inquiéterait de savoir « ce que vous n’aimez pas chez Hitler : le peintre ou l’écrivain ?* », vous serez à même d’avoir une réaction appropriée, en adéquation à votre statut social et intellectuel.

 Je m’en vais donc rejoindre les bras de Morphée, le cœur léger, avec la douce sensation du travail accompli. De plus, demain, je dois couper mes caillets.


 En vous remerciant, bonsoir.







PS : j’ai pas mal de demandes au sujet des caillets. Que cela soit de la demande simple, due à l’hiver qui prend ses aises, ou des demandes d’explications. Pour ces derniers, je ne saurais que conseiller l’excellent livre sur les caillets, écrit par Fonske Dubois, aux éditions Canadian Life Style: 




*Une westmalle a qui trouve l'auteur de la citation!