Kikoolol les zaminches!
Après la digression sur les mondes parallèles,
le dégel et l’enfer que sont les autres, nous allons nous attarder sur un sujet
autrement plus léger et accessible aux masses incultes, sans pour autant
retirer l’aspect didactique de ce présent blog (ouh, le vilain mot !).
Je vais donc garder ma verve militante pour
mes trolls quotidiens, il est tellement plus jouissif de voir l’expression atterrée
des mes interlocuteurs lorsque je sors des énormités aussi bien foutues qu’une Corvette Stingray L88 de 1967, que je
préfère la réserver pour un usage récréatif.
Puis, finalement, si vous trainez ici, ce n’est
sûrement pas pour les débats de fond ou encore mes avis éclairés sur la
société, mais bien pour trouver la réponse à la question.
Ou la question à la réponse. C’est selon.
Ou la question à la réponse. C’est selon.
C’est
pourquoi, aujourd’hui, je vais vous parler d’une science assez récente, qui
tente d’expliquer la corrélation entre le nombre de personnes présentes au
mètre carré, et l’augmentation exponentielle de la connerie par sujet.
Cette science, est nommée la pouletique moderne.
Alors,
décomposons ces mots, qui suscitent chez vous étonnement et incompréhension.
Et c’est bien légitime.
Pouletique : du Grec Ancien pouletos, signifiant poulet, et -ique, suffixe servant à faire des mots
compliqués que l’on adore mettre dans des phrases alambiquées en réunion pour
se donner de la consistance.
Moderne,
tout simplement par ce que cette science s’est récemment développée, lorsque les
Professeurs Jean et Louis (de l’institut) sont entrés de pleins pieds dans le
monde du travail.
Un petit
peu d’histoire.
Les professeurs Jean et Louis (de l’institut),
encore jeunes étudiants, pleins d’avenir et d’espoirs, émirent certaines
hypothèses en observant leurs congénères (de l’institut).
Ces hypothèses, encore non prouvées
scientifiquement à l’époque –car, oui, à l’inverse des sciences dites flasques
(les sciences humaines en l’occurrence), la Pouletique est une science dite exacte, ou dure. C'est-à-dire
que les résultats sont reproductibles et quantifiables, avec des théories
fondées et prouvées par l’expérience-. Ces hypothèses, donc, se devaient d’être
vérifiées.
Avec l’aplomb du scientifique de l’an deux
mil, ils mirent au point différents protocoles de tests et de validation. C’est
ainsi que commença la pouletique
moderne, qui allait révolutionner le monde scientifique, enfin, non, le monde
tout court.
Sans jeter l’opprobre sur le travail réalisé
par les scientifiques avant la pouletique,
il convient de souligner la révolution intellectuelle qu’elle allait engendrer.
Ne minimisons pas les travaux d’Albert Einstein, Olaf Müller ou encore de
Jeanine Curie, car, leur contribution à la science, aussi minime fût elle, à
peut être permis à l’esprit –très certainement gravement atteint- de Jean et de
Louis (de l’institut), de développer des théories au-delà des limites connues à
l’époque.
Mais bref.
Passons.
Cessons ces digressions historiques, et
attardons nous au contenu.
Qu’explique cette science ? En quoi révolutionne-t-elle
le monde ? Pourquoi est-elle le fondement de toute chose ?
Et bien, comme me le disait encore Louis (de l’institut)
pas plus tard que tantôt : « je
m’en va vous expliquer, une fois » (avec son imitation de l’inénarrable
Ray Coumix 2000, célèbre peintre
philosophe belge). Il faut dire que Louis (de l’institut) est assez érudit, et
est un grand admirateur du grand philosophe.
Merde, je digresse encore.
L’hypothèse de départ, l’hypothèse qui allait
démarrer cette magnifique aventure humaine et faire naître chez nos amis des
sentiments mutuels qui leurs étaient encore inconnus, était la suivante :
Un homme
seul, à moins d’être mentalement hors de l’écart type, est relativement
silencieux. Dès qu’un autre sujet arrive, l’univers connu bascule, les éléments
entament un tango improbable permettant tout et n’importe quoi : c’est l’avènement
du Chaos.
Les hommes, en présence de leurs congénères,
ont tendance à tenter de communiquer, souvent verbalement, et ont une forte
propension à raconter des conneries. C’est un fait. Entre les conventions
douteuses consistant à parler de la pluie et du beau temps, le semblant d’empathie
et les autres sujets de discussions, la connerie représente une masse non
négligeable du volume verbal exprimé.
Nota :
par convention, le mot homme à pour sens, dans ce présent article, de l’espèce humaine, et non le sexe du sujet. Il
est bien sûr prouvé que les sujets féminins étaient encore plus sensibles à la
loi de la pouletique : même
seules, elles racontent n’importe quoi. Loin de moi l’idée d’être sexiste, mais
la disproportion sexuelle dans la connerie est bel et bien un fait prouvé par
la pouletique moderne.
La loi de base en pouletique est donc : « Dès
lors qu’un homme n’est plus seul, nous sommes potentiellement en présence d’une
bande de cons ».
Avec le corolaire suivant : "un homme seul peut être con à la base, mais s’il ne l’est pas, il a de
fortes chances de le devenir en fonction du cadre de l’expérience. Il entrerait donc dans un état de
transmutation".
Et cela se vérifie tous les jours. Au bureau,
à la maison, dans les transports en commun, bref. Cette loi est universelle.
Aussi universelle que celle de la gravité.
Bon, ce n’est pas tout ça, il se fait tard.
Je viens de fourbir votre arsenal culturel,
afin de mieux vous défendre face aux éléments, et vous permettre de partir à la
quête de la réponse d’un pas plus décidé.
Ainsi, lorsque votre voisin vous parlera de la
pluie ou du beau temps, ou s'inquiéterait de savoir « ce que vous n’aimez
pas chez Hitler : le peintre ou l’écrivain ?* », vous serez à
même d’avoir une réaction appropriée, en adéquation à votre statut social et
intellectuel.
Je m’en vais donc rejoindre les bras de Morphée,
le cœur léger, avec la douce sensation du travail accompli. De plus, demain, je
dois couper mes caillets.
En vous remerciant, bonsoir.
PS : j’ai
pas mal de demandes au sujet des caillets.
Que cela soit de la demande simple, due à l’hiver qui prend ses aises, ou des
demandes d’explications. Pour ces derniers, je ne saurais que conseiller l’excellent
livre sur les caillets, écrit par Fonske Dubois, aux éditions Canadian Life Style:
*Une westmalle a qui trouve l'auteur de la citation!