En ces temps obscurs, ou les saisons ne sont plus, ou le bon sens va à vau-l'eau et ou même les confiseurs partent en sucette, j'ai bien envie de dire que ce cher Georges avait bien raison.
La dernière bonne nouvelle, c'est que le printemps est là. Il sonne à nos portes. Malheureusement, le soleil printanier et la douceur primesautière interrompant les frimas de l'hiver ne sont point là. La faute au réchauffement climatique selon
Cinq degrés sous les normales saisonnières, et c'est un réchauffement climatique? Heureusement que selon les sources du Grand Orient de la Vérité, nous sommes en fin de période interglaciaire, et que nous allons bientôt nous geler les bonbons, de Nice à Copenhague, et de Bratislava à Lisbonne. Et ça colle un peu plus à notre noire réalité bordel de merde. S'cusez, je m'emporte.
Mais ça fout les miquettes quand même. Les potes de Leodagan apprécieront.
Avec un peu de chances, un conflit nucléaire généralisé pourrait nous réchauffer l'atmosphère, à l'image d'un feu crépitant dans l'âtre lors d'une froide soirée d'hiver. Je suis sûr qu'un tas de gens bien sous tout rapport seraient prêts à nous fournir quelques méga-tonnes de fissions ou de fusions afin de réchauffer nos cœurs en cette fin d'hiver.
C'est vrai quoi, un vieux syndrome d'irradiation aiguë, au chaud, c'est quand même mieux qu'une grippe dans le froid, non? Un des derniers pays du monde se réclamant du Marxisme-Léninisme est prêt à allumer le chauffage. Remercions-les de ce geste altruiste! Vive le grand Juche! (oui, elle est un peu tordue celle-là, mais vous pouvez trouver facilement aussi hein!)
Oh, je suis méchant.
Les plus fins d'entre vous auront vu le Troll arriver du fond de la grotte.
Ce n'était pas très fin. De fait.
La saison de la pêche se rapproche, avec, derrière elle, celle des barbecues, et je ne tiens plus en place. Quelle attente horrible.J'en perd mon sang froid. Suis suis impatience.
J'ai un peu l'impression d'être "le suivant" dans la salle d'attente du médecin. Vous savez, lorsque votre tour est arrivé, la personne précédente vient de rentrer dans le cabinet. Vous êtes le suivant. Quand vous savez que vous ne passerez que quelques minutes devant le maître des clefs de votre santé physique, mais que le patient précédent met toujours des plombes à sortir du cabinet. A se demander ce qu'ils peuvent bien faire. J'ai toujours l'impression de passer peu de temps devant le médecin, mais que les autres patients avant moi doivent raconter leurs vies. Oui, ils doivent en avoir plusieurs.
Et ça m'emmerde.
J'entre en mode gamberge en même temps que dans la salle d'attente. Je vois des prospectus contre l’ostéoporose, ça y est. J'ai mal mes os. Des folders contre le cancer, tout de suite je vois des grosseurs bizarres un peu partout.
Bref, j'hypocondrie.
Il m'est même arrivé de stresser pour mes ovaires en voyant un papier sur l'insuffisance lutéale. Et Dieu(x?) sait que je ne devrais pas me sentir concerné.
C'est dire à quel point je suis mal dans une salle d'attente.
J'ai horreur des salles d'attente.
J'entre dans la salle d'attente, quelle que soit ma maladie, je me sens déjà guéri. Tant et si bien que j'ai envie de donner ma place au suivant, passer mon tour et de rentrer célébrer ma guérison avec mon copain Argan* sans passer par la case toubib. Pas que je sois une chochotte hein, loin de là. J'aime Jean Yanne, c'est vous dire. Mais bon. Je fus quand même rassuré, lorsque j'en parlais avec un ami l'autre jour. Il me parlait de ses palpitations pots-libatoires, et des insomnies qui en découlaient. Fort d'une certaine expérience dans le domaine, je l'écoutai avec le plus grand intérêt. Il gambergeait également, et se trouvait face aux même questions que moi.
Lui, ses gamberges, c'était le dimanche soir. Diantre. C'est vrai que j'ai aussi un peu de mal à m'endormir le dimanche soir. Et de fait, certains soirs, la gamberge me prend. Et pouf. La semaine commence sur le pied gauche.
Bref, j'ai un ami dans la tempête. Une âme sœur dans ce vortex de brouillard. Comme le disait le poète, A deux, c'est toujours mieux.
Enfin.
Je suis impatience. Ma hache s'émousse à force de faire des caillets, mes doigts s'engourdissent à cause du froid, et mes cannes à pêche sont toujours rangées à côté de mon piolet, attendant de voir lequel d'entre eux sera sorti en premier.
Les paris sont lancés. Faites vos jeux.
Bon, aussi, pour la petite anecdote, je vieillis. Je me fais vieux. Ca vous vient comme un poing dans la gueule.
J'illustre.
Sans le banjo, c'est moins bucolique, mais ça fait mal quand même. Arrive un âge ou on se demande si ce blog est une thérapie ou un échappatoire.
Bon, vu la saison, je vais refaire des caillets. Au mieux, ils me serviront pour les barbecues. Au pire, à me réchauffer pour le mois de juillet.
Sur ce...les Anglais débarquent...
* Je n'oserais proposer une Westmalle a qui trouverait la pièce, la culture est votre amie !
T'as pas changé .. toujours aussi déjanté ;-)
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