vendredi 12 juillet 2013

Velocipedus Memera?



Kikoolol les zaminches!

 Et oui, je vous le demande, en ces temps de grande boucle pour Francophiles, “est-ce que votre grand mère fait du vélo?”.

 Vous, sûrement pas, vous êtes trop classe que pour aimer les sports de pédales. Peut-être comme moyen de locomotion, à la limite. Et encore, ça fatigue.

Remarquez que sport de pédales ne signifie pas sport d’Homosexuels. D’ailleurs, ces gens là peuvent également être de grande classe. Je ne vous donnerais qu’en exemple le Baron Phillips, le fameux Dandy (prononcez « Dîîîndi »), qui, je vous le rappelle, était un homme d’une homosexualité excellente, une sommité du bon goût et du bien parlé -merci Jean-François-.

 Non, vous êtes décidément trop classe que pour vous vous dandiner tel une danseuse sur un objet de torture qui n'a plus lieu d'être depuis l'invention du moteur à explosion. De plus, je parie que vous ne vous dopez pas. Alors, le vélo, forcément, vous n'en voyez pas l’intérêt. Je serais obligé de vous répondre dans l'affirmative: aucun intérêt.
 En plus d'être un sport de pédales pour drogués, on peut dire que les cyclistes manquent cruellement de classe. Des mecs qui s'habillent en collant, s'épilent les poils et font la danseuse pour sprinter, on peut pas appeler ça avoir la classe. Mais bon. C'est une question de point de vue.

 Enfin, ce mois estival est bien d’été. Mis à part le tour de France, qui lui, est bien inutile.

 Nous aimons les lapalissades et autres tautologies quand il fait chaud.

Il faut avouer qu’avec cette chaleur suffocante, la moiteur tropicale et les vacances qui approchent à grand pas, l’écriture devient difficile, le Perronisme nous guette. Mais ne tombons pas dans la facilité ou dans les méandres piégeurs de la langue. Et ce n'est pas en regardant les paysages Franciliens à la télévision, tout en écoutant les commentaires vide de sens des journaleux, qui jusqu’il y a peu, juraient par grand(s) Dieu(x), que le dopage dans le cyclisme, c'était de la foutaise, donc, disais-je, ce n'est pas en regardant le cirque de la petite reine que cela s'améliorera.

 Soit. Velocipedus memera.  C’est tellement d’actualité.

Pendant que les foules bedonnantes hurlent comme des veaux sur le bord des routes, dans le vague espoir de soutenir la meilleure entreprise pharmaceutique, le meilleur médecin ou le meilleur pot belge du moment, le monde se casse la gueule à vitesse grand V.
 Notre fille d’Agénor, grande moralisatrice de l’humanité, mère la morale, se ridiculise encore. Après s’être fourvoyée dans l’affaire Assange, est espionnée par ses alliés de toujours et joue avec le feu dans l’affaire Snowden. Pire, la crise de l’Euro est toujours là, et nous faisons entrer d’autres pays dans la danse. Fête.
 Bref, en grande fille gâtée, nous sommes la risée du monde.

 Oh, je vous vois venir, dans le fond. Qu’est ce que ça peut nous foutre ? C'est plus important que le vélo?

 Mais c’est bien là le sujet du message les amis.

Entre les turpitudes de ce monde, et la décadence galopante de l’espèce humaine, cela  ne devrait plus nous toucher, et nous ferions mieux d’en rire plutôt que d’en pleurer.  Notre intelligence (qui n’est qu’un outil permettant de mesurer l’étendue de notre malheur, hein Pierrot ?) nous permet justement de rire de tout, et avec tout le monde. Et surtout de tout le monde. Sauf de moi, peut-être. Mais en tout cas de ceux qui regardent le tour de France, déguisés en ridicules maillot de toute les couleurs.

 Après avoir intelligemment placé les mots clés que Prism allait traquer dans ce message, je suis sûr que mes statistiques de lectures augmenteront sensiblement, même si nos amis d’outre Atlantique ne piperont mot au contenu. De plus, ca aura permis au FSO, grand descendant du KGB, de repasser à la machine a écrire, de peur que les données numériques soient piratées. Voyons le verre a moitié plein.

 Bref, on retourne vers le passé. Même De Caunes revient sur Canal Pelu. Mais ça, ce n'est pas vraiment une mauvaise nouvelle.

Ça ne nous rajeunit pas!

 Aah, le retour vers le passé. Zemeckis était décidément un grand visionnaire.

 Ah, les visionnaires. Ces hommes au grand talent divinatoire, souvent passés sous silence. Remarquez, sans misogynie, que les grands hommes sont rarement des femmes. Ces grands visionnaires, avec deux cerveaux à la place des testicules, et un grain de folie à en faire pâlir les plus artistes d’entre vous. Ces gars là, pour l’instant se font rares.  Comme je le disais déjà précédemment, tout va à veau l’eau et de mal en pis, et pourtant ce ne sont des génisses. Vous pouvez noter, c'est de moi.

Et ce n’est pas l’actualité qui me contredira. Malheureusement.

 Vous me sentez désabusé.

Et c’est bien normal.

 Je gamberge.
 Mes idées métastasent, et cristallisent le fibrome de ma douce mélancolie.

J’en parlais encore hier avec mon psy. Georges. Il est intéressant de remarquer que mon ami imaginaire porte le même prénom que l’homme le plus classe du monde. C’est valorisant pour lui, non ?

Bref, hier j’en parlais à Georges. Après avoir longuement conversé, après un repas composé de pâtes au saumon et arrosé d’un chianti classico que j’ai apprécié qu’à moitié –preuve que tout fout le camp-, Georges me fit remarquer que j’étais en phase de descente.

Au propre comme au figuré, figurez-vous.

 Une grosse phase de descente après un bon shoot d’une drogue bien dure.
Car oui, je me suis pris une dose, et une bonne. J’étais, pas plus tard que la semaine passée, dans les Alpes avec un ami. Et j'en suis redescendu.

 J'aime la montagne. Pas uniquement pour les cyclistes qui y tombent, ou qui ont leur visage en souffrance dans les côtes. Non. Pour grimper dessus avec un ami.

Bonheur. Joies et fraternité. Choses rares de nos jours.

 Je ne résumerais cela qu’à une petite image :
What else ? comme dirait notre ami Georges (l’autre)


  Bref. Depuis mon retour, je n’y suis plus. Je suis en phase de descente. Je reviens dans le boulot métro dodo, et plus j’y repense, plus j’ai envie d’y retourner. Plus je vois la société, plus j'aime la solitude en montagne.

 Heureusement pour moi, ma petite femme voudrait partir avec moi faire une course en Août. Je suis impatience. J’ai de la chance avec madame. Elle me comprend. Et en plus d’être misanthrope, elle est compatissante. Drôle de mélange. Mais ça fait un cocktail divin. Bon, j’arrête de me vanter, sinon vous voudriez en faire la connaissance. C’est mon cocktail à moi d’abord.

 J'aime partager mais il ne faut pas pousser non plus.
 
  Enfin. C'est le temps des barbecues, et du petit rosé en apéro. J'ai bien fait de remplir ma piscine, ça me permettra au moins d'avoir les idées fraîches en attendant, non pas Godot, mais les vacances.

 Puis les cyclistes sont de sortie, ça me fait un peu de distraction quand je roule en voiture pour aller bosser. Je ne regrette décidément pas d'avoir installé un pare-buffles chromé sur mon véhicule.
 Ce n'est certes pas du plus bel effet, mais ça protège. Depuis qu'ils portent des casques, ils ont une fâcheuse tendance à rayer mon capot.

 Comme quoi, le monde se divise bien en deux catégories. Nous, et les cyclistes. Maintenant, faudra savoir qui creuse.

Tuco, c'est pas un nom de leader de peloton ça?

 Mais vu la façon qu'ils ont de s'approprier la route en ville, j'ai une fâcheuse tendance à me venger à la campagne. Et ils vont creuser que je dis.

Et oui, le cycliste des campagnes, bien que moins boboisé, reste une proie de choix: sportif (si tant est que le cyclisme soit du sport. Entendons nous bien, c'est juste un terrain de jeu pour les sociétés pharmaceutiques), et visible de loin avec ses couleurs chatoyantes.

 Oui, le cycliste de base, en plus d'être dopé, aime mettre des maillots voyants. Un peu pour dire "ici, c'est moi!". Ah, que j'exècre les dandineuses sudoripares fluorescentes. Elles roulent en troupeau au milieu de la route, coupent vos priorités, et meuglent dans des langues nordiques que seuls les barbares peuvent comprendre.

les Inconnus avaient vu tellement juste

J'irai bien couper des caillets moi. Pour le barbecue, c'est meilleur que le charbon de bois, paraît-il.





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