lundi 22 juillet 2013

Violently Happy

Kikoolol les zaminches

 Je sais qu’un titre dans la langue de la perfide Albion n’est point usuel, mais les choses changent, et il faut s’adapter.

 Alors, adaptons nous. Mais comme tout fout’ le camp, je vous promets de garder un niveau culturel Himalayen, un discours aussi intéressant qu’un Dimanche Martin et un vocabulaire digne d’un abécédaire de Sacrobosco.
 Du moins, je vais essayer.

 Après un départ en weekend calamiteux (Je suis tombé en panne en revenant du travail. Une histoire de papillons ou un truc du genre, j’ai jamais rien compris à la mécanique moderne sur les voitures de toutes façons. Je ne vois pas ce que des foutus papillons feraient dans un moteur. Des chevaux, à la limite, mais d’insignifiants lépidoptères, je ne vois pas… Mais ce n’est point le sujet, et il me semble d'emblée que les circonvolutions lexicales ont la cote pour le moment, et que nous allons ouvrir pas mal de parenthèses dans ce message, et que cela n’aidera pas à la compréhension dudit message, même si les apartés avec mes lecteurs me font fort plaisir, et que finalement, c’est bien l’écriture de ce présent message qui me fait grande joie, ainsi que l’échange d’idées avec mon lecteur, sinon je ne le ferais pas d'abord. Alors, ami lecteur, prends ton courage a deux mains, et une bonne petite westmalle pour faire passer les lignes hors propos), donc, disais-je, après cette légère mise au point,  un départ calamiteux dont Jane elle-même en jalouserait la maternité, je partis en weekend avec dame Igraine et le roi. Un long weekend, ou je rejoindrais ma sœur et mon beau-frère, dans un esprit familial et détendu.

 Sous un soleil radieux, nous allions chevaucher une horde sauvage dans un coin perdu dans le nord de la France profonde, entre connaisseurs de beaux canassons. 

 Ah, la France. Pays gorgé d’Histoire -avec un hasch aspiré-et-majuscule-, pays des droits de l’homme -avec un « h » minuscule et beaucoup moins inspiré-, pays du vin et de la gastronomie fine, aaah, magnifique France.

 Mais je m’emporte. Ce pays serait merveilleux s’il n’y avait les Français. Mais bon. Dieu lui-même n’a-t-il pas voulu que ce pays ne soit trop parfait ? Les théologiens restent divisés. 

 Trêve de flagorneries gastronomiques et historiques.

 Arrivés dans un magnifique château –dont l’âge se trahissait par les nombreuses toiles d’araignées artistiquement posées dans chaque recoin- où nous allions demeurer pendant trois nuitées, nous commençâmes par un apéro bien mérité, puis surtout, un débriefing du weekend.

 Le roi mis au lit, les hostilités purent commencer.

 Le plan du weekend fut approuvé séance tenante, à l’unanimité, et c’est à peu près tout ce qu’il y a d’intéressant à dire là-dessus. Mais c’est déjà pas mal. Nous venons d’un début de weekend passablement pourri, je vous le rappelle.

  Le clou du weekend, l’apothéose, dût être le passage motorisé. Car oui, nous n’allons pas en weekend comme cela par chez nous. Il y avait bien une raison.
 Bon, plusieurs en réalité, mais la principale, fut, sans contestes, le pilotage d’un bolide dont la sagesse populaire réprouve l’utilisation sur routes ouvertes. Et même, pour de sombre raisons bobo-écolo, sur pistes. Mais c’est un autre débat, qui fera l’objet du prochain message : « Réchauffement climatique, mythe ou réalité ? -ou, Le cycle climatique expliqué aux bobos- » avec, en point d’orgue, une intervention de notre cher ami, le professeur Gibbon –de l’institut-, qui prouvera aux sombres masses incultes, la non-anthropie du réchauffement, si réchauffement il y a. Le message sera sponsorisé par Total, Mines and Coal associates, ainsi que par les productionsTroll des champs

Mais passons.

  Après avoir longuement conversé sur les méthodes traditionnelles de pilotage avec les moniteurs lors du briefing théorique, nous en vînmes, mon beau-frère et moi-même, à douter de l’exactitude des dires des moniteurs, voire même, de leur compétence. Un exemple ? A la question « que fait-on dans un virage ? », la bonne réponse est bien évidemment : « on tourne ». Et bien pas là. On se complique la vie avec des freinages, des débrayages, des talon-pointes, des filets de gaz et autre détails aussi inutiles que dangereux.

 Allons allons... Si on fait une course, on ne va pas freiner diantre ! Il n’est pas encore dessiné, le virage qui me fera freiner en courbe ! Le talon-pointe, je laisse cela aux débutants -ou aux ballerines, éventuellement- !


 Un type qui a des godasses pareilles et des chaussettes de tennis 
ne peut pas être un vrai pilote. CQFD.



Que nenni ! Que du contraire ! Il faut accélération garder, l’adversaire hors de la piste positionner, et, avec le bagoût de l’homme moderne et classieux de l’an deux mil, s’imposer sur toute la largeur de la piste, et non sur sa longueur. Rappelons le victorieux Michael Schumacher lors du grand prix d'Adélaide en 1994 à l'encontre de son rival direct, Damon Hill.
 C'est bien à cette occasion que Schumi donna ses lettres de noblesse au pilotage total, et fut surnommé, non sans mérite, le boucher d'Adélaide.

Grande leçon du pilotage total, ou la leçon tactique du jour:
"J'avais priorité" M.Schumacher (1994)


Notez qu’avec un pare-bisons et de bons coups de volant, vous gagnerez plus facilement une course qu’en la jouant fine. Parole d’expert !
Moins nombreux vous serez sur la piste, plus vous grappillerez des places. C’est ma-thé-ma-tique ! Alors, pour être sûr, finissez seul. C’est la meilleure tactique pour finir à la première place du podium (après celle du gendarme, nous sommes bien d’accord). Un tailleur de pierres a bien plus de chances de s'imposer au vingt-quatre heures du Mans qu'une danseuse en tutu, non mais! (oui, faire des pointes...danseuses...tutus... enfin, bon, vous voyez l'allusion quoi!)

Enfin bref. Ne voulant écouter nos théories, nous décidâmes quand même de les suivre dans leurs idées scabreuses. Ils voulaient la jouer fine ? Soit ! Prouvons que nous valons encore mieux, et que l’avant-garde de la fine pointe de l’école de pilotage du Namurois sait se montrer digne ! On est ceinture noire de pilotage, ou on ne l'est pas que diable! Prenons-les à leur propre jeu, et montrons ce que nous valons!
 Issus d'un grand peuple de pilotes, et ce n'est pas Paul Frère qui me contredira, nous sortions le grand jeu.


Un rutilant six-plats rattrape d'immaculés V10. 
A deux près, c’était travers de porc sel-poivre. Sacré Georges !


En roulant dans une voiture dont la cylindrée est d’approximativement celle du volume moyen de bière consommé par un étudiant en soirée, nous rattrapons des voitures que nous n’aurions jamais du dépasser, à moins qu'elles ne fussent à l'arrêt.
 Bon, ici, nous fûmes tellement colère contre le style bisounours de la chose, que nous nous permîmes même de dépasser, mais un homme de bonne tenue se serait gardé de le faire, bien que peu d’hommes seraient capables de tels exploits.

 Je ne dis pas cela pour prouver la supériorité Belge dans le domaine, mais juste pour mettre le doigt là où ça fait mal : n’écoutez pas les conseils des soi-disant spécialistes. Les charlatans sont de sortie, sachez les débusquer.

Entraînes toi aussi à trouver le charlatan (source: Wiki)

 Après nos exploits rocambolesques,  nous fêtâmes cela dignement d'un plateau de fruits de mer, et d'un peu de champagne. En effet, refusant de reconnaître notre supériorité sur la piste, le champagne ne nous fût pas offert sur le podium des exploits. Le Français sait être aussi perfide que l'Albion dont nous parlions justement au début.

Revanche de la nature, ou simplement ironie du sort, je me coupai malencontreusement le pouce droit en voulant ouvrir une pince de crabe.
 Je savais que le crabe m'en voulait. Il finira par avoir ma peau, même si je l'attend plutôt du coté du foie ou des poumons. J'éviterai les plateaux de fruits de mer à l'avenir. On n'est jamais trop prudents.

 Mais c'est pas trop grave, rassurez-vous, car comme me le faisait justement remarquer mon beau frère hier, la main droite, pour piloter, finalement on ne s'en sert que pour ouvrir les canettes de Karlsquell* dans la ligne droite. Et j'aurais une fâcheuse tendance à le croire sur ce coup là. Il pilote mieux que moi.



 Ce n’est pas tout ça. Il fait chaud, et j’ai des caillets à couper.


Quand ce n’est pas pour se chauffer, c’est pour maintenir le rythme effréné des barbecues juillettistes.  




Monde de merde !






* -qui d'après les dires des spécialistes, s'est fortement améliorée depuis la nouvelle recette-

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