lundi 26 août 2013

Bon, nous y étions... (part i majuscule)

Kikoolol les zaminches,

 Je sais que l’attente fût longue, mais je suis vacances. Et quelles vacances mes amis !

 J’étais vacances, en famille.

 Les montagnes, le parfum des herbes de Provence, le rouge gouleyant et fruité du sud de la France, la famille, l’odeur de la lavande dans un souffle de vent chaud chatouillant les narines, les tatanes aux boules, bref… les vacances. Du moins, première, partie, une seconde suivra. On fait dans le long, dans l’inédit cette année.

 Le premier jour de vacances, en lui-même, fût assez classique. Après huit heures de route (disons neuf pour la maréchaussée), une journée de repos bien méritée entre la poire et le fromage fût amplement bienvenue.
 Le deuxième, fût le jour du début des hostilités.

Le vieux Chaillol.

Petite randonnée, 1600 mètres de dénivelée. Du gentil. De la mise en bouche comme me disait encore pas plus tard qu’hier, Jaques Yves-Cousteau, avant de s’en jeter un petit dernier pour se rincer la bouche qui avait un curieux arrière-goût de terre.

Mais malgré tout, c’est une montagne se montrant d’une extrême  sévérité, et d’une rancune sans pitié, à l’image de celle que nourrissent les bobos gauchos à l’égard de l’automobile.
 Mon frère et votre dévoué, décidâmes de la vaincre, sans remords, tout en y faisant un petit record de temps au passage, si possible (enfin, cela n’était pas prévu au programme, mais tant qu’à faire…).

En effet, mon bien cher frère, bien que peu aux faits de la montagne, et malgré lui, aussi entrainé que l’équipe Olympique d’Hiver des Comores au ski de fond, fût un second en ascension d’une efficacité redoutable. Nous mangions l’horaire comme un camembert bien fait sur les restes d’un barbecue, avec des morceaux de baguette un peu sèche un soir d’été. 

Autant dire, une victoire indiscutable, avec les honneurs, et ce, avec la classe caractérisant notre ami Georges les jours de fête.

Le Vieux Chaillol, flanqué de ses deux étoiles filantes et Cassiopée naissant du pic du Tourond (ouep, j’en ai chié pour celle-là)


  Après les célébrations d’usage le soir, le lendemain fut différent.

Non pas un excès de nourriture, d’alcool ou autre drogue légale, non.

Angine.

Douloureuse.

Fièvre, douleurs, stupeurs et tremblements, pour paraphraser Amélie, qui ne nous lit heureusement pas.

 Quatre jours au lit.

Heureusement, nous avions la télévision. Cerbère de notre culture, garante du savoir vivre et du savoir penser, l’antichambre de l’immensité de notre culture occidentale que nous nous efforçons d’exporter dans des cultures tout aussi valables, mais, curieusement, moins bien vue par nos têtes pensantes dirigeantes.

 Je tombai –assez douloureusement- sur une émission dont le concept ne me parut pas tout de suite clair et précis.

 Je ne citerai son nom, par respect –enfin, celui qui me reste- pour la télévision.

 Dans cette émission, une bande de jeunes aussi écervelée qu’une délégation du GIEC, se pliait sans se poser de questions aux diverses « missions » que la voix de la production leur dictait. L’intérêt de l’émission résidait sûrement dans les boissons alcoolisées que les protagonistes buvaient à longueur de journée afin d’avoir l’air aussi peu précieux que ridicule, le tout dans un huis-clos scénarisé par un mono-neuronal en manque d’inspiration un lendemain de fête. Malheureusement, le jeu d’acteur des jeunes décérébrés n’allait pas faire prendre la sauce, et, entre cabotinage et stupidités aberrante, le programme télévisé volait au ras des pâquerettes. En attendions-nous plus d’une chaîne privée ? Je me le demande. Et pas à vous. Na.   

Mais, à mon grand étonnement, l’émission n’en est pas à sa première saison, et son succès ne cesse de croître.

Diantre. Où est le temps ou les émissions nous cultivaient ? Où est le temps ou les programmes de divertissements nous faisaient rire -voire réfléchir pour les plus aventuriers- ?

 Certes, de l’époque des plus anciens, la télévision était déjà considérée comme d’une stupidité affligeante, à la limite du passe-temps d’un samedi soir automnal pluvieux.

 Mais ici, nous franchissons un pas, que dis-je, un abîme vers l’inévitable décrépitude de l’humanité.

 Heureusement, la vue de cette mascarade télévisuelle me sortait du lit en un temps record.
 Je pus profiter pleinement de mes Alpes chéries.

 Un matin, sortant de ma torpeur, après une bonne rasade d’anti douleurs et une  gorgée d’anti inflammatoires, je vis les sommets encore enneigés, émergeant au-dessus d’une mer de nuages annonciatrice d’un temps serein et chaud, comme peuvent l’être les journées ensoleillées du sud des Alpes.

  Malgré les journées de vacances perdues au lit, je me sentis renaître. Quelques randonnées en famille, avec le petit sur le dos (au propre, comme au figuré), un temps limpide, des parties de boules endiablées, et une ambiance décontractée. Que demande le peuple ? Ah, oui, des parties photo nocturnes avec mon pilote de beau-frère, des parties d’Echecs, un bon bouquin de Desproges à portée de main, madame à portée de l’autre, et, le petit, à portée de vue.

 Bref, le bonheur parfait.

 Malheureusement, comme pour tout, pour profiter pleinement de ce genre de moments, il faut que nous en bavions le reste de l’année, et un bon coup de pied au cul pour sortir de ce foutu pieu de grabataire invalide non-hypocondriaque.


 Enfin, tout ça pour quoi ? Pour un verre de Schnaps ? Vous dire que je suis vacances et pas vous ?

Non, ami lecteur.

 Dans les alpes, jusque deux mille cinq cent mètres, il y a de quoi faire un sacré paquet de caillets pour l’hiver. Et ça, ça vaut son pesant de cacahuètes.

 La montagne se divise en deux catégories : la montagne à caillets, et l’autre.



Fée sortant de la montagne à caillets, entrant de plein pied dans la montagne à vaches




 Je me demande si la réponse ne se trouve pas vers les deux mille cinq cent mètres d’altitude, tiens.

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