Kikoolol les zaminches,
Je sais que l’attente
fût longue, mais je suis vacances. Et quelles vacances mes amis !
J’étais vacances, en
famille.
Les montagnes, le
parfum des herbes de Provence, le rouge gouleyant et fruité du sud de la
France, la famille, l’odeur de la lavande dans un souffle de vent chaud
chatouillant les narines, les tatanes aux boules, bref… les vacances. Du moins,
première, partie, une seconde suivra. On fait dans le long, dans l’inédit cette
année.
Le premier jour de
vacances, en lui-même, fût assez classique. Après huit heures de route (disons
neuf pour la maréchaussée), une journée de repos bien méritée entre la poire et
le fromage fût amplement bienvenue.
Le deuxième, fût le
jour du début des hostilités.
Le vieux Chaillol.
Petite randonnée, 1600 mètres de dénivelée. Du gentil. De la
mise en bouche comme me disait encore pas plus tard qu’hier, Jaques
Yves-Cousteau, avant de s’en jeter un petit dernier pour se rincer la bouche
qui avait un curieux arrière-goût de terre.
Mais malgré tout, c’est une montagne se montrant d’une
extrême sévérité, et d’une rancune sans
pitié, à l’image de celle que nourrissent les bobos gauchos à l’égard de
l’automobile.
Mon frère et votre
dévoué, décidâmes de la vaincre, sans remords, tout en y faisant un petit
record de temps au passage, si possible (enfin, cela n’était pas prévu au
programme, mais tant qu’à faire…).
En effet, mon bien cher frère, bien que peu aux faits de la
montagne, et malgré lui, aussi entrainé que l’équipe Olympique d’Hiver des Comores
au ski de fond, fût un second en ascension d’une efficacité redoutable. Nous
mangions l’horaire comme un camembert bien fait sur les restes d’un barbecue,
avec des morceaux de baguette un peu sèche un soir d’été.
Autant dire, une
victoire indiscutable, avec les honneurs, et ce, avec la classe caractérisant
notre ami Georges les jours de fête.
Le Vieux Chaillol,
flanqué de ses deux étoiles filantes et Cassiopée naissant du pic du Tourond (ouep, j’en ai chié pour celle-là)
Après les
célébrations d’usage le soir, le lendemain fut différent.
Non pas un excès de nourriture, d’alcool ou autre drogue
légale, non.
Angine.
Douloureuse.
Fièvre, douleurs, stupeurs et tremblements, pour paraphraser
Amélie, qui ne nous lit heureusement pas.
Quatre jours au lit.
Heureusement, nous avions la télévision. Cerbère de notre
culture, garante du savoir vivre et du savoir penser, l’antichambre de
l’immensité de notre culture occidentale que nous nous efforçons d’exporter
dans des cultures tout aussi valables, mais, curieusement, moins bien vue par
nos têtes pensantes dirigeantes.
Je tombai –assez
douloureusement- sur une émission dont le concept ne me parut pas tout de suite
clair et précis.
Je ne citerai son
nom, par respect –enfin, celui qui me reste- pour la télévision.
Dans cette émission,
une bande de jeunes aussi écervelée qu’une délégation du GIEC, se pliait sans
se poser de questions aux diverses « missions » que la voix de la
production leur dictait. L’intérêt de l’émission résidait sûrement dans les
boissons alcoolisées que les protagonistes buvaient à longueur de journée afin
d’avoir l’air aussi peu précieux que ridicule, le tout dans un huis-clos
scénarisé par un mono-neuronal en manque d’inspiration un lendemain de fête.
Malheureusement, le jeu d’acteur des jeunes décérébrés n’allait pas faire
prendre la sauce, et, entre cabotinage et stupidités aberrante, le programme
télévisé volait au ras des pâquerettes. En attendions-nous plus d’une chaîne
privée ? Je me le demande. Et pas à vous. Na.
Mais, à mon grand étonnement, l’émission n’en est pas à sa
première saison, et son succès ne cesse de croître.
Diantre. Où est le temps ou les émissions nous
cultivaient ? Où est le temps ou les programmes de divertissements nous
faisaient rire -voire réfléchir pour les plus aventuriers- ?
Certes, de l’époque
des plus anciens, la télévision était déjà considérée comme d’une stupidité
affligeante, à la limite du passe-temps d’un samedi soir automnal pluvieux.
Mais ici, nous
franchissons un pas, que dis-je, un abîme vers l’inévitable décrépitude de
l’humanité.
Heureusement, la vue
de cette mascarade télévisuelle me sortait du lit en un temps record.
Je pus profiter
pleinement de mes Alpes chéries.
Un matin, sortant de
ma torpeur, après une bonne rasade d’anti douleurs et une gorgée d’anti inflammatoires, je vis les
sommets encore enneigés, émergeant au-dessus d’une mer de nuages annonciatrice
d’un temps serein et chaud, comme peuvent l’être les journées ensoleillées du
sud des Alpes.
Malgré les journées de vacances perdues au
lit, je me sentis renaître. Quelques randonnées en famille, avec le petit sur
le dos (au propre, comme au figuré), un temps limpide, des parties de boules
endiablées, et une ambiance décontractée. Que demande le peuple ? Ah, oui,
des parties photo nocturnes avec mon pilote de beau-frère, des parties
d’Echecs, un bon bouquin de Desproges à portée de main, madame à portée de l’autre,
et, le petit, à portée de vue.
Bref, le bonheur
parfait.
Malheureusement,
comme pour tout, pour profiter pleinement de ce genre de moments, il faut que
nous en bavions le reste de l’année, et un bon coup de pied au cul pour sortir
de ce foutu pieu de grabataire invalide non-hypocondriaque.
Enfin, tout ça pour
quoi ? Pour un verre de Schnaps ? Vous dire que je suis vacances et
pas vous ?
Non, ami lecteur.
Dans les alpes,
jusque deux mille cinq cent mètres, il y a de quoi faire un sacré paquet de caillets pour l’hiver. Et ça, ça vaut
son pesant de cacahuètes.
La montagne se divise
en deux catégories : la montagne à caillets,
et l’autre.
Fée sortant de la
montagne à caillets, entrant de plein pied dans la montagne à vaches
Je me demande si la
réponse ne se trouve pas vers les deux mille cinq cent mètres d’altitude,
tiens.
Sur ce, un bon GRQT!
RépondreSupprimeron t'en réserve!
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