mardi 24 décembre 2013

42!

Kikoolol les zaminches!


 C'est donc bien le quarante-deuxième message sur ce média de publipostage au bout de deux ans! Et peut-être une réponse au bout?

Sabrons la champagne, sortons le caviar, amenons des femmes de petite vertu ainsi que des poulpes et faisons la fête!

Nous allons enfin connaître la question, ou la réponse, c'est selon!

Ou pas.

 Car, finalement, comme à son habitude, l'heure est grave. Cette heure, soit-dit en passant, ne fait que passer, et nous vieillit à un rythme effréné, faisant passer du brutal death metal pour un douce mélodie de Mahler. Et je ne fais que paraphraser Paul Walker, qui, finalement, savait de quoi il parlait.

Et oui, Madiba est mort, peut être ne trouverons nous pas la réponse aujourd'hui.

 Je vois certains, au fond, ricaner: "encore un prix Nobel de la paix qui était un terroriste!". Bon, d'accord, L' Umkohonto we Sizwe n'a peut être pas que de la grenadine sur les mains, soit.
Nous en avons déjà parlé. Sic, confer infra, comme diraient les latinistes, qui nous lisent depuis que gloria est en transit.

Bon, nous ne pouvons leur donner tort sur toute la ligne. Mais comme l'heure est grave, parlons des vrais problèmes de ce monde.

Comme la mort par exemple. Car oui, la mort, à l'instar du communisme -ou de son avatar socialiste chez certains-, à l'art de toucher tout le monde, indistinctement. Ne parlons ni des Goulags, ni de l'Holodomor. Nous ne serons pas Trolls ce soir béni que diable! Que vous soyez Juif, Arabe, Juif-Arabe, Blanc, Noir ou jaune, tous, nous mourrons un jour.

C'est triste (surtout pour moi), mais c'est comme ça.

 Que nous regardions Ushuaia TV, une série B ou le journal télévisé, malheureusement, l'issue est souvent la même. Vous pourriez vivre dangereusement, ou être peinard dans votre coin, la finalité est identique.
 Oh, nous pourrions en rire, car, finalement, nous pouvons rire de tout, n'est-ce pas? Enfin, je pense.



 Non, j'en suis sûr. Entre nous, en tout cas. J'eus tellement de retours positifs pour mon article sur l'initiation de l'enfant sur l'eau de là (à ne pas confondre avec le vin d'ici, qui semble plus gouleyant)... que la question ne se pose même pas.

 Cette heure est décidément grave.

 Car, si la mort est un sujet comique, que dire des sujet plus polémiques, comme ce foutu pied de table qui traîne là ou je mets les miens lorsque je suis en chaussettes? Ou encore ce drôle de goût qu'à le jus d'orange le matin après s'être brossé les dents? Que dire de l'inventeur pervers du fameux fil rouge? Entend-ton les médias parler du puissant lobby des fabricants d’allumettes, qui mettent les allumettes du mauvais coté de la boite, et qui nous fait passer pour des maladroits lorsque nous voulons allumer les chandelles lors de notre souper en amoureux avec madame, et qu'elles tombent éparpillées dans notre assiette de soupe au lieu de se trouver sur le dessus de cette saloperie de boite? Pourquoi mon paquet de chips ne tombe t-il pas, alors que j'ai bien mis une piécette dans ce foutu distributeur?

Entre saboteurs, empêcheurs de tourner en rond et autre couacs nous rappelant que si Dieu n'avait pas abusé de Westmalle lors de  la création, nous serions quand même mieux.
C'est vrai qu'un regard autour de nous, et beaucoup de choses nous rappellent que rien n'est parfait.

 L'autre jour encore, j'étais en train de démonter le petit lit du petit (oui, vous avez bien lu: il a un grand lit maintenant, je prends coups de vieux sur coups de vieux pour l'instant), me rendant compte que je devait avoir un tournevis cruciforme ET un tournevis plat en plus des clefs Allen.

 Bon, je ne sais pas quel ingénieur détraqué du système neuronal à pu pondre un idée pareille, mais il fallait autre chose qu'un marteau et un burin pour démonter la chose. Il aurait fallu bac plus trois et de la puissance intellectuelle pure pour le faire sans plans, en plus de l'outillage pléthorique sûrement poussé par les lobbies de fabricant d'outils de bricolage en concertation avec les fabricants de meubles.

 Et c'est là que je me rendis compte que ma chère et tendre belle-mère, que nous appellerons Endora pour faciliter la lecture du message, rangeait mes outils également.
 Impossible de remettre la main sur mes tournevis.
 Heureusement, n'ayant raté que très peu d'épisodes des aventures d'Angus Mac Guyver, je pus me débrouiller avec un cure-dent, une bouteille de crème fraîche ainsi qu'une brosse. Je n'ai peut-être pas une coupe mulet, mais je ne suis finalement pas si maladroit de mes mains.
 Après avoir poussé quelques jurons que la morale ne me permet pas de retranscrire ici, le lit fût démonté.
Pensant, à juste titre, avoir mérité une bonne petite Westmalle pour le travail accompli, ma chère et tendre moitié vint me demander de pendre de menues breloques au mur.

 Qui d'un tableau, d'un cadre ou autre bibelot d'un kitsch douteux comme Peter, je dus donc me résoudre à sortir la foreuse.

 Un bel objet. Massif, puissant. Sexy. Et je sais de quoi je parle.Mais une foreuse, aussi belle soit-elle, à besoin de mèches afin de remplir son office (et non son orifice, comme le disait encore malicieusement Marc Drocel hier soir dans Philosophies sur Arte).
 Mais là, second drame de la journée: impossible de mettre la main sur les mèches! Sûrement un coup d'Endora!
 Me voyant mal faire des trous à la main, je dus donc postposer la séance de pose de ces objets  au goût douteux sur les murs encore maculés de notre maison. Finalement, cela tombait bien, j'eus presque envie de remercier belle-maman, que le petit surnomme affectueusement Granny, probablement en référence à légère odeur d’Épicéa que toute personne d'un certain âge commence à dégager.

 Libéré de mes obligations masculines, je pus vaquer librement à mes occupations hautement intellectuelles, à savoir, regarder la télévision, sur laquelle les programmes du moment semblaient, pour une fois, propices à la relaxation: Top Gear présentait la fameuse Pagani Huayra,  et je me laissais emporter par la douce mélodie du V12 quand tout à coups, mon fiston se rappela à mon souvenir.

 Papa, je veux regarder Mickey siteupé!

Grmbl. Fils indigne, me dis-je en lui expliquant pour la énième fois que Mickey n'était sûrement pas fait pour un enfant aussi jeune que lui.
En effet, du haut de ses trois années d'existence, voir une souris anthropomorphe voler des œufs à une innocente autruche ou tuer des fantômes, ne doit pas laisser les neurones sans séquelles.

 Mais son sourire angélique, la lueur de gentillesse, le "siteupé" à la fin de la phrase ont achevé de me convaincre.

 Au hasard d'une de mes lectures, je vis avec bonheur que les parents ont presque le droit de s'asseoir sur leurs principes. Et je dois avouer, que depuis, je vais mieux, merci. On retournera peut être une fois à Eurodisney tiens.

En attendant, je vais couper mes caillets. Question de passer Nowel au chaud.

 Et Joyeux Noël, au fait.



lundi 9 décembre 2013

Tiburce, mon p'tit, j'viens d'assister à la démission des élites... Dieu merci, je t'ai...



Kikoolol les zaminches!

Je sais que je me fais rare en ces temps pluvieux, ou la bruine succède au brouillard, ou les premières gelées suivent les premiers refroidissements, ou Pisa remet son rapport sur la valeur de l’enseignement fourni a notre future génération de dégénérés, et, ou, pour finir, le manque de soleil commence sérieusement à peser sur notre joie de vivre.

 Ils sont des signes qui ne trompent pas : l’Hiver est à nos portes.

 Je le sais. Outre ce temps à ne pas mettre un manchot dehors (entendons-nous bien, je parle de l’animal, bien sûr, pas du pote du colonel Douglas Mortimer), l’humeur n’est plus aux longues soirées estivales à flâner, le nez dans les Perséides, un calva à la main, et les idées au loin.
 Non, mes amis. L’humeur est morose. D’autant plus que l’actualité ne nous aide pas à entrevoir le bout du tunnel, et que les Quadrantides, pourtant plus intenses que les Perséides, sont encore loin.

 
Manchot n'ayant pas froid aux yeux. Admirez la post-synchro et les termes de joueur de poker.


 Pisa, la célèbre étude qui classe les performances des systèmes éducatifs par pays, vient de mettre à notre région un fabuleux « moyen et pas top ».

 Pitoyable pour une région qui était encore la deuxième puissance économique mondiale au XIXème siècle.  Aujourd’hui, PISA remet les pendules à l’heure.
 Nos amis germains du nord, eux, sont plutôt bien cotés dans ce rapport. Mais l’étudiant francophone, et ceux du ventre mou de notre continent endormi sur ses lauriers, ont en moyenne quatre ans de retard sur nos amis asiatiques.

Quatre ans.
Bigre. 

 Nos enfants de 16 ans se font mettre la pâtée par des chinois de 12 ans en math. Après on s’étonne de la différence entre l’éducation et la santé économique d’un pays.

Mais rien de grave, selon nos chers ministres. On en trouve même une pour trouver du positif :
« L’écart entre les taux de réussite des jeunes d'origine belge et ceux d'origine étrangère s'est réduit en l'espace de dix ans. Les écarts de réussite entre élèves les plus forts et les plus faibles a lui aussi tendance à se resserrer. »

 Ça serait du nivellement par le bas qu’on ne pourrait pas nous le cacher. Enfin, nous avons les ministres que nous méritons.

 Je ne voudrais pas dire du mal, mais quand même. Ils feraient dans le nuisible qu’ils ne pourraient pas faire mieux, comme dirait Michel. Je pense encore aux cris des ministres et syndicats, lorsque Varin à annoncé prendre sa retraite de PSA. Ah, encore un bel exemple de connerie humaine !

 Remarquez qu’en Belgique, et en Europe en général, nous pouvons mettre Syndicats et Politiques dans le même panier : leur âge mental ne devant pas dépasser  celui d’un adolescent Chinois (ça leur fait quand même cinq ou six ans avec le taux de change PISA), et leur attirance pour tout ce qui ressemble à de la magouille et du clientélisme, les classe plutôt dans les brigands handicapés des neurones.

 Des brigands aussi délurés que dans le grandissime « No Pain, No Gain », mais avec le coté sexy en moins.

 
Écoutes, j'ai maté un tas de films, Paul, je sais ce que je fais!


  Bref, reprenons l’exemple Varin : un dirigeant d’entreprise part, le monde politique et syndical monte au créneau : PSA aurait provisionné 21 millions d’euros pour sa pension! Diantre, 21 millions d’euros ! En temps de crise, c’est inacceptable !

 Alors, comme me le disait encore Georges, pas plus tard que la fois passée : « je m’en va une fois bien vous expliquer ».

 Pourquoi s’indigner ? Déjà si contrat il y a, quoi de plus noble que de le remplir ? Puis, surtout, et c’est là que le bas blesse : c’est une provision. Non les zamis, monsieur Varin, aussi prolifique eût-il été pour PSA n’allait pas partir avec une valise de 21 millions d’euros.

 Alors, expliquons ce que l’état (Français, nous n’avons pas le monopole de la connerie, elle n’a –malheureusement- pas de frontières), donc, disais-je avant de m’auto-interrompre, l’état  à perdu en empêchant monsieur Varin de toucher sa « pension ».  

Oui, perdu.

Alors, attachez vos ceintures, remplissez votre verre de Westmalle, et frottez vous les mirettes, ca sera un peu technique pour le coup.

La minute Westmalle

Ces 21 millions étaient provisionnés pour payer une pension sur vingt cinq ans. Pension de trois cent mille euros annuels.  Bon, les plus rain man d’entre vous auront tiqué : avec vingt cinq fois trois-cent mille, on arrive péniblement  sept millions. Nous aurait-on menti ? Ne parlait-on pas de vingt et un millions ? Les quatorze millions restants ? ouskessékisont ?

 Ben en réalité, c’est la part provisionnée pour les cotisations, impôts des sociétés, précomptes et autres… 14 millions que l’état vient de refuser, car, finalement, en temps de crise, c’est pas comme si on en avait besoin.
 Du reste, les trois cent mille Euros, eux, étaient également bruts, nous n’allons pas vous faire l’injure du calcul de ce que l’état à donc perdu dessus également.

Fin de la minute Westmalle
 Ces deux exemples flamboyants, brillants de mil feux au fond de la nuit, ne sont que de petites illustrations sur la bêtise humaine appliquée. Et encore, ce sont ceux qui s’en sortent le mieux, je n’ose penser au pécore moyen.

 Cornegidouille !

Enfin, cette tartine indigeste ne doit en aucun cas occulter la trajectoire murale que prend notre société.
 Cela me fait un peu penser à cette histoire, triste, certes, mais tellement vraie:


 « tenez, vous deux, vous voyez cette colline ? Allez voir la haut si j’y suis »

Et quoi ? Eh bien, ils y allèrent !

 Comme quoi, le dogmatisme, politique ou syndical, n’est pas bien loin du religieux. Pendant ce temps là, la fourmi coupe ses caillets, n'en déplaise à la fille d'Agénor.

 Sur cette morale digne d’une fable de bataille et fontaine, j'irais bien couper les miens.

  Vilfredo Pareto avait quand même foutrement raison sur sa théorie des Élites, incapables de livrer bataille, et sur la décadence qui en découlera inéluctablement.

Enfin. Je m'en vais faire des caillets, l'hiver arrive, qu'il paraît.

 Et pt'et bien boire une petite Westmalle tiens. Pour la forme.