lundi 29 juillet 2013

Edgar le chat était un mort-vivant

Kikoolol les zaminches!

 Oui, je sais, ce titre quelque peu abscons pourrait en dérouter plus d'un. Mais le théoricien de physique quantique résolument opposé à l'interprétation de Copenhague sur les tenants et aboutissants de l'histoire de la physique reléguant Newton à un théoricien de bac à sable qui sommeille en vous, cher lecteur, ne peut rester insensible à ce titre évocateur.

 Et, non, nous ne parlerons pas de Romero, même si son œuvre reste la référence dans le genre.

Vous me répondrez: sûrement! Certes. Mais ensuite? La réponse est 42 ou pas?

Et avec raison.
Je vous dois des explications.

 J'étions donc, avec mon beau frère et moi même -oui, les lapalissades, la chaleur...oh, puis lisez les messages précédents-, à deviser sur les choses qui nous entourent lors d'un repas de famille, et nous en vînmes à parler du fameux félin d'Erwin-le-psychopathe.

 Schrödinger, pour les intimes. Son surnom vînt du refuge de la SPA, sponsorisé par Eva Braun, muse d'animaux en périls dans la banlieue d'Erdberg, qui le fournissaient pour ses expériences avec des Neutri-machin-chose.

 Et là, comment nommer l'impensable, l'immense Rubicond qui peut séparer l'esprit commun de l'Esprit, la Connaissance de la culture générale, comment expliquer la physique quantique aux masses incultes? Car oui, mesdames et messieurs, les personnes avec qui nous étions ignoraient tout de la mécanique Quantique.

Horreur. Enfer et plexiglas.

 Pourtant, la physique quantique, c'est aussi simple qu'un lapin à la Chimay Bleu.

Exposons. Prenez note.

Mais accrochez vous, car un lapin à la Chimay Bleu n'est pas une des recettes des plus aisées. Elle s'adresse au cuisinier averti, maîtrisant les bases de la Cuisine avec un grand Q. Prenez une petite Westmalle, et demain vous pourrez aller chercher votre prix Nobel de physique. Quoique, en y repensant, ça ne sera point un Nobel, mais plus probablement un IG nobel. Mais, bref.

 Pour expliquer la physique quantique aux masses incultes, maugréant dans nos campagnes, nous utilisons tous l'expérience du chat d'Erwin-le-psychopathe.

 L'expérience est ignoble. Même Brigitte Bardot l'a mise sur la liste de Jean-Louis Wisenthal pour approbation. C'est dire.

 Prenez un chat. Appelons-le Albert. C'est un chouette nom pour un chat, non?

Nous le mettons dans une boite. Attention, nous parlons bien d'une boite, et non d'une caisse, c'est important. Un peu comme pour le jeu du cochonnet (qui lui, contrairement au Curling, se joue à trois, mais nous sortons déjà du sujet).

Donc, un chat, une boite. Petit détail cocasse, dans la boite, en sus du félin, nous avons deux mégatonnes de dynamite.

Mais la boite en question est blindée à un point tel que si les deux mégatonnes de dynamite pètent -admettons qu'un bon cassoulet la veille ait fait l'affaire-; vous ne sentiriez rien, ne verriez rien. Vous n’endenteriez rien, vous ne saurez rien.
 Si par malheur dans la boîte, un vent à lieu, c'est la fête au slip, si je puis me permettre. En admettant que les mégatonnes aient l'idée saugrenue de sauter, et qu'Albert se trouve dans la même boite à cet instant que nous allons appeler solennellement l'instant "i", notre ami Albert passerait de l'état vivant à un état proche de l'Ohio en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

 Albert serait envoyé au paradis des chats lors d'une grosse production de CO2 et d'autres matières hautement polluantes. Greenpeace n'apprécierait point, et les bobos-écolos se fâcheraient tout rouge.

Pour compliquer la chose, nous mettons un détonateur sur cette belle brochette de mégatonnes, qui ne fonctionnerait, non pas sur un fil rouge et un bouton rouge et un fil bleu sur un bouton bleu, non!

 Faut de l’aléatoire.

 Ce détonateur serait lié à un détecteur de neutrino fabriqué par Microsoft. Bon, l'expérience de l'homme des cavernes de l'an mil neuf cent trente quatre était certes plus rudimentaire, mais tout aussi aléatoire.
 L'avantage du détecteur de neutrino de Microsoft, c'est qu'il se déclenche quand il est traversé par un neutrino.
Ou pas.
 Il est tout aussi capable de se déclencher comme ça. Pouf. Voire pas du tout.

C'est pour cela que nous remercions Microsoft tous les jours, pour ces grand moments de randomisation de notre vie, qui fait que tout n'est pas toujours un long fleuve tranquille, et que le boulot-métro-dodo, c'est pas pour nous!

Bon. Nous en étions où? Ah, oui. Une boite, un chat, de la dynamite, et un détonateur Microsoft.

 Nous ne savons quand un neutrino déclenche le détonateur. Ou si le détonateur se déclenche tout seul. Ou pas. Nous ne connaissons donc pas l'état d'Albert. Albert est-il mort ou vif?

Un pêcheur se poserait la question. Et vous?

 Pour le pêcheur, le vif ou le mort manié à une importance cruciale. En effet, attacher un chat vivant à un hameçon est plus compliqué que lorsque le chat est mort. Le chat à la réputation d'être peu enclin à la collaboration lorsqu'il sert d’appât.

Mais revenons en à ce qui nous intéresse: Le chat il est mort ou vif?

Bonne question.

Erwin-le-psychopathe- a trouvé la réponse.

Il est mort et vivant. 
Albert-le-chat est devenu un figurant de la nuit des morts-vivants, pour peu que l'expérience se déroule de nuit.

 Le rapport au lapin a la Chimay me direz vous?

 Simple.

 Un cocotte. Un lapin. De la Chimay Bleu en bouteille de septante-cinq centilitres, des lardons, un bouquet garni, deux tarines et de la moutarde.

Je vois que vous avez du mal à saisir, oui: un lapin.

 Pourquoi un lapin et pas un chat?
Simplement par ce que madame préfère le lapin, par convictions philosophiques et religieuses. Mais vous pouvez prendre un chat, cela a exactement le même goût, et pour peu que vous ayez coupé la queue et la tête, seul un vétérinaire pourrait voir une différence. Et encore, au restaurant, notre vétérinaire dût appeler un confrère par téléphone pour savoir si sa paëlla était au lapin ou au chat, pour se révéler être... une paëlla au chat. C'est dire que nos amis Espagnols ont le sens de l'humour.

 Notez qu'Erwin-le-psychopathe aurait eu des lapins sous la main, l'expérience s'appellerait "l'expérience du lapin de Schrödinger". Mais ce n'est pas le cas, et nous n'allons pas réécrire l'histoire.

 Bon, dans une cocotte, saisissez la bête dans de l'huile d'olive bien bouillante. Cela doit aller fort afin de bien brunir le chat (ou le lapin, mais faites votre choix une fois pour toute, je ne vais pas écrire la recette deux fois  non plus, surtout qu'on vous dit que c'est du pareil au même).
 Une fois les morceaux dorés, réservez-les, puis faites revenir des oignons avec des lardons et des carottes coupées en dés.
 Quand les oignons sont bien caramélisés, ajouter 25cl de bouillon de poule, les morceaux de chat avec un bouquet garni. Le bouquet garni, c'est juste pour occuper le chat pendant la cuisson, elle à tendance à être longue.
Arrosez le tout d'une demi bouteille de Chimay Bleu. Tartinez la tartine de pain avec de la moutarde, et déposez délicatement sur les morceaux de lapin (voir figure A).

Figure A


 Fermez la cocotte, servez-vous une Westmalle, attendez quarante-cinq minutes, à feux doux.
 Réfléchissez à ce qui se passe dans la cocotte. Le lapin s'est il transformé en chat? La tartine de pain est-elle toujours là?

Ding dong! (oui, c'est le bruit de mon minuteur de cuisine. Je n'ai pas choisi personnellement le modèle).
Quarante-cinq minutes sont passées.

 Il est temps de voir si le lapin est un chat, ou si la tartine à explosé, auquel cas, il faudrait recommencer l'expérience. Mais comme nous avons volontairement omis le détecteur de neutrinos et la dynamite dans la recette, nous sommes plus ou moins saufs.

Nous ouvrons la cocotte. Si le chat s'est transformé en lapin, il est temps d'arrêter la Westmalle. Si le lapin était déjà un lapin au départ, car, comme ma femme, vous avez des principes, continuons l'expérience. On peut également continuer l'expérience si le chat était un chat au départ. Grand fou va!

 Ajoutons la dernière moitié de Chimay Bleu (je vous rappelle que vous avez bu une Westmalle, et non le reste de la bouteille de Chimay Bleu, du moins, je l'espère, sinon, tout serait foutu!), ainsi qu'une tartine de pain à la moutarde (figure B).

Figure B

 Nous observons une minute de silence pour cette délicieuse Chimay, sacrifiée pour la bonne cause. Et nous réfléchissons sur le fait que tartiner une tartine est une phrase qui ne sonne pas très bien.

C'est reparti pour quarante-cinq minutes de cuisson, à feux doux.
Rien qu'à me relire, ça me donne faim.

 Ne reprenez pas de Westmalle par respect pour Edgar, le chat de la voisine. Par respect, puis surtout pour garder les idées claires sur l'explication que vous allez lui fournir lorsqu'elle se rendra compte que vous avez mangé son minou. Sans jeu de mots graveleux, ce blog étant sérieux, s'il vous plaît.

 Si vous aviez fait du lapin dès le départ, par contre, très bien! Prenez un petit apéro.

 En tant que chantre de la bonne entente au sein de votre quartier, vous méritez bien cela. Sauf, si bien sûr, vous avez préparé momo, le Géant des Flandres de la petite Cosette, la fille des voisins, qui l'avait reçu lorsqu'elle apprit qu'elle était atteinte d'une Leucémie en phase terminale. Là, vous mériteriez un blâme. Un géant des flandres aurait besoin de plus de Chimay, et nous ne l'avions pas prévu.

Dressez la table, et dégustez.

Notez que c'est encore meilleur réchauffé le lendemain.



 Qu'avons nous retenu de ce message? Que nous apprend le lapin-chat à la Chimay et Erwin-le-psychopathe?

Que la réponse est quarante-deux? Que nous vivons dans un monde de merde? Qu'il pleut comme vache qui pisse?

 Rien de tout cela. Je pense qu'il est simplement temps d'aller manger, et d'espérer que la voisine oubliera Edgar le temps de la digestion.

 Néanmoins, vous pourrez toujours lui raconter l'expérience du chat de Schrödinger, je ne suis pas sûr qu'elle veuille d'un chat mort-vivant à la maison.

 Ça fait mauvais genre.






En vous remerciant, bonsoir.



Ah, pas de caillets cette semaine! Je suis vacances le semaine prochaine, et mes réserves sont largement suffisantes. Merci de vous en inquiéter.

lundi 22 juillet 2013

Violently Happy

Kikoolol les zaminches

 Je sais qu’un titre dans la langue de la perfide Albion n’est point usuel, mais les choses changent, et il faut s’adapter.

 Alors, adaptons nous. Mais comme tout fout’ le camp, je vous promets de garder un niveau culturel Himalayen, un discours aussi intéressant qu’un Dimanche Martin et un vocabulaire digne d’un abécédaire de Sacrobosco.
 Du moins, je vais essayer.

 Après un départ en weekend calamiteux (Je suis tombé en panne en revenant du travail. Une histoire de papillons ou un truc du genre, j’ai jamais rien compris à la mécanique moderne sur les voitures de toutes façons. Je ne vois pas ce que des foutus papillons feraient dans un moteur. Des chevaux, à la limite, mais d’insignifiants lépidoptères, je ne vois pas… Mais ce n’est point le sujet, et il me semble d'emblée que les circonvolutions lexicales ont la cote pour le moment, et que nous allons ouvrir pas mal de parenthèses dans ce message, et que cela n’aidera pas à la compréhension dudit message, même si les apartés avec mes lecteurs me font fort plaisir, et que finalement, c’est bien l’écriture de ce présent message qui me fait grande joie, ainsi que l’échange d’idées avec mon lecteur, sinon je ne le ferais pas d'abord. Alors, ami lecteur, prends ton courage a deux mains, et une bonne petite westmalle pour faire passer les lignes hors propos), donc, disais-je, après cette légère mise au point,  un départ calamiteux dont Jane elle-même en jalouserait la maternité, je partis en weekend avec dame Igraine et le roi. Un long weekend, ou je rejoindrais ma sœur et mon beau-frère, dans un esprit familial et détendu.

 Sous un soleil radieux, nous allions chevaucher une horde sauvage dans un coin perdu dans le nord de la France profonde, entre connaisseurs de beaux canassons. 

 Ah, la France. Pays gorgé d’Histoire -avec un hasch aspiré-et-majuscule-, pays des droits de l’homme -avec un « h » minuscule et beaucoup moins inspiré-, pays du vin et de la gastronomie fine, aaah, magnifique France.

 Mais je m’emporte. Ce pays serait merveilleux s’il n’y avait les Français. Mais bon. Dieu lui-même n’a-t-il pas voulu que ce pays ne soit trop parfait ? Les théologiens restent divisés. 

 Trêve de flagorneries gastronomiques et historiques.

 Arrivés dans un magnifique château –dont l’âge se trahissait par les nombreuses toiles d’araignées artistiquement posées dans chaque recoin- où nous allions demeurer pendant trois nuitées, nous commençâmes par un apéro bien mérité, puis surtout, un débriefing du weekend.

 Le roi mis au lit, les hostilités purent commencer.

 Le plan du weekend fut approuvé séance tenante, à l’unanimité, et c’est à peu près tout ce qu’il y a d’intéressant à dire là-dessus. Mais c’est déjà pas mal. Nous venons d’un début de weekend passablement pourri, je vous le rappelle.

  Le clou du weekend, l’apothéose, dût être le passage motorisé. Car oui, nous n’allons pas en weekend comme cela par chez nous. Il y avait bien une raison.
 Bon, plusieurs en réalité, mais la principale, fut, sans contestes, le pilotage d’un bolide dont la sagesse populaire réprouve l’utilisation sur routes ouvertes. Et même, pour de sombre raisons bobo-écolo, sur pistes. Mais c’est un autre débat, qui fera l’objet du prochain message : « Réchauffement climatique, mythe ou réalité ? -ou, Le cycle climatique expliqué aux bobos- » avec, en point d’orgue, une intervention de notre cher ami, le professeur Gibbon –de l’institut-, qui prouvera aux sombres masses incultes, la non-anthropie du réchauffement, si réchauffement il y a. Le message sera sponsorisé par Total, Mines and Coal associates, ainsi que par les productionsTroll des champs

Mais passons.

  Après avoir longuement conversé sur les méthodes traditionnelles de pilotage avec les moniteurs lors du briefing théorique, nous en vînmes, mon beau-frère et moi-même, à douter de l’exactitude des dires des moniteurs, voire même, de leur compétence. Un exemple ? A la question « que fait-on dans un virage ? », la bonne réponse est bien évidemment : « on tourne ». Et bien pas là. On se complique la vie avec des freinages, des débrayages, des talon-pointes, des filets de gaz et autre détails aussi inutiles que dangereux.

 Allons allons... Si on fait une course, on ne va pas freiner diantre ! Il n’est pas encore dessiné, le virage qui me fera freiner en courbe ! Le talon-pointe, je laisse cela aux débutants -ou aux ballerines, éventuellement- !


 Un type qui a des godasses pareilles et des chaussettes de tennis 
ne peut pas être un vrai pilote. CQFD.



Que nenni ! Que du contraire ! Il faut accélération garder, l’adversaire hors de la piste positionner, et, avec le bagoût de l’homme moderne et classieux de l’an deux mil, s’imposer sur toute la largeur de la piste, et non sur sa longueur. Rappelons le victorieux Michael Schumacher lors du grand prix d'Adélaide en 1994 à l'encontre de son rival direct, Damon Hill.
 C'est bien à cette occasion que Schumi donna ses lettres de noblesse au pilotage total, et fut surnommé, non sans mérite, le boucher d'Adélaide.

Grande leçon du pilotage total, ou la leçon tactique du jour:
"J'avais priorité" M.Schumacher (1994)


Notez qu’avec un pare-bisons et de bons coups de volant, vous gagnerez plus facilement une course qu’en la jouant fine. Parole d’expert !
Moins nombreux vous serez sur la piste, plus vous grappillerez des places. C’est ma-thé-ma-tique ! Alors, pour être sûr, finissez seul. C’est la meilleure tactique pour finir à la première place du podium (après celle du gendarme, nous sommes bien d’accord). Un tailleur de pierres a bien plus de chances de s'imposer au vingt-quatre heures du Mans qu'une danseuse en tutu, non mais! (oui, faire des pointes...danseuses...tutus... enfin, bon, vous voyez l'allusion quoi!)

Enfin bref. Ne voulant écouter nos théories, nous décidâmes quand même de les suivre dans leurs idées scabreuses. Ils voulaient la jouer fine ? Soit ! Prouvons que nous valons encore mieux, et que l’avant-garde de la fine pointe de l’école de pilotage du Namurois sait se montrer digne ! On est ceinture noire de pilotage, ou on ne l'est pas que diable! Prenons-les à leur propre jeu, et montrons ce que nous valons!
 Issus d'un grand peuple de pilotes, et ce n'est pas Paul Frère qui me contredira, nous sortions le grand jeu.


Un rutilant six-plats rattrape d'immaculés V10. 
A deux près, c’était travers de porc sel-poivre. Sacré Georges !


En roulant dans une voiture dont la cylindrée est d’approximativement celle du volume moyen de bière consommé par un étudiant en soirée, nous rattrapons des voitures que nous n’aurions jamais du dépasser, à moins qu'elles ne fussent à l'arrêt.
 Bon, ici, nous fûmes tellement colère contre le style bisounours de la chose, que nous nous permîmes même de dépasser, mais un homme de bonne tenue se serait gardé de le faire, bien que peu d’hommes seraient capables de tels exploits.

 Je ne dis pas cela pour prouver la supériorité Belge dans le domaine, mais juste pour mettre le doigt là où ça fait mal : n’écoutez pas les conseils des soi-disant spécialistes. Les charlatans sont de sortie, sachez les débusquer.

Entraînes toi aussi à trouver le charlatan (source: Wiki)

 Après nos exploits rocambolesques,  nous fêtâmes cela dignement d'un plateau de fruits de mer, et d'un peu de champagne. En effet, refusant de reconnaître notre supériorité sur la piste, le champagne ne nous fût pas offert sur le podium des exploits. Le Français sait être aussi perfide que l'Albion dont nous parlions justement au début.

Revanche de la nature, ou simplement ironie du sort, je me coupai malencontreusement le pouce droit en voulant ouvrir une pince de crabe.
 Je savais que le crabe m'en voulait. Il finira par avoir ma peau, même si je l'attend plutôt du coté du foie ou des poumons. J'éviterai les plateaux de fruits de mer à l'avenir. On n'est jamais trop prudents.

 Mais c'est pas trop grave, rassurez-vous, car comme me le faisait justement remarquer mon beau frère hier, la main droite, pour piloter, finalement on ne s'en sert que pour ouvrir les canettes de Karlsquell* dans la ligne droite. Et j'aurais une fâcheuse tendance à le croire sur ce coup là. Il pilote mieux que moi.



 Ce n’est pas tout ça. Il fait chaud, et j’ai des caillets à couper.


Quand ce n’est pas pour se chauffer, c’est pour maintenir le rythme effréné des barbecues juillettistes.  




Monde de merde !






* -qui d'après les dires des spécialistes, s'est fortement améliorée depuis la nouvelle recette-

vendredi 12 juillet 2013

Velocipedus Memera?



Kikoolol les zaminches!

 Et oui, je vous le demande, en ces temps de grande boucle pour Francophiles, “est-ce que votre grand mère fait du vélo?”.

 Vous, sûrement pas, vous êtes trop classe que pour aimer les sports de pédales. Peut-être comme moyen de locomotion, à la limite. Et encore, ça fatigue.

Remarquez que sport de pédales ne signifie pas sport d’Homosexuels. D’ailleurs, ces gens là peuvent également être de grande classe. Je ne vous donnerais qu’en exemple le Baron Phillips, le fameux Dandy (prononcez « Dîîîndi »), qui, je vous le rappelle, était un homme d’une homosexualité excellente, une sommité du bon goût et du bien parlé -merci Jean-François-.

 Non, vous êtes décidément trop classe que pour vous vous dandiner tel une danseuse sur un objet de torture qui n'a plus lieu d'être depuis l'invention du moteur à explosion. De plus, je parie que vous ne vous dopez pas. Alors, le vélo, forcément, vous n'en voyez pas l’intérêt. Je serais obligé de vous répondre dans l'affirmative: aucun intérêt.
 En plus d'être un sport de pédales pour drogués, on peut dire que les cyclistes manquent cruellement de classe. Des mecs qui s'habillent en collant, s'épilent les poils et font la danseuse pour sprinter, on peut pas appeler ça avoir la classe. Mais bon. C'est une question de point de vue.

 Enfin, ce mois estival est bien d’été. Mis à part le tour de France, qui lui, est bien inutile.

 Nous aimons les lapalissades et autres tautologies quand il fait chaud.

Il faut avouer qu’avec cette chaleur suffocante, la moiteur tropicale et les vacances qui approchent à grand pas, l’écriture devient difficile, le Perronisme nous guette. Mais ne tombons pas dans la facilité ou dans les méandres piégeurs de la langue. Et ce n'est pas en regardant les paysages Franciliens à la télévision, tout en écoutant les commentaires vide de sens des journaleux, qui jusqu’il y a peu, juraient par grand(s) Dieu(x), que le dopage dans le cyclisme, c'était de la foutaise, donc, disais-je, ce n'est pas en regardant le cirque de la petite reine que cela s'améliorera.

 Soit. Velocipedus memera.  C’est tellement d’actualité.

Pendant que les foules bedonnantes hurlent comme des veaux sur le bord des routes, dans le vague espoir de soutenir la meilleure entreprise pharmaceutique, le meilleur médecin ou le meilleur pot belge du moment, le monde se casse la gueule à vitesse grand V.
 Notre fille d’Agénor, grande moralisatrice de l’humanité, mère la morale, se ridiculise encore. Après s’être fourvoyée dans l’affaire Assange, est espionnée par ses alliés de toujours et joue avec le feu dans l’affaire Snowden. Pire, la crise de l’Euro est toujours là, et nous faisons entrer d’autres pays dans la danse. Fête.
 Bref, en grande fille gâtée, nous sommes la risée du monde.

 Oh, je vous vois venir, dans le fond. Qu’est ce que ça peut nous foutre ? C'est plus important que le vélo?

 Mais c’est bien là le sujet du message les amis.

Entre les turpitudes de ce monde, et la décadence galopante de l’espèce humaine, cela  ne devrait plus nous toucher, et nous ferions mieux d’en rire plutôt que d’en pleurer.  Notre intelligence (qui n’est qu’un outil permettant de mesurer l’étendue de notre malheur, hein Pierrot ?) nous permet justement de rire de tout, et avec tout le monde. Et surtout de tout le monde. Sauf de moi, peut-être. Mais en tout cas de ceux qui regardent le tour de France, déguisés en ridicules maillot de toute les couleurs.

 Après avoir intelligemment placé les mots clés que Prism allait traquer dans ce message, je suis sûr que mes statistiques de lectures augmenteront sensiblement, même si nos amis d’outre Atlantique ne piperont mot au contenu. De plus, ca aura permis au FSO, grand descendant du KGB, de repasser à la machine a écrire, de peur que les données numériques soient piratées. Voyons le verre a moitié plein.

 Bref, on retourne vers le passé. Même De Caunes revient sur Canal Pelu. Mais ça, ce n'est pas vraiment une mauvaise nouvelle.

Ça ne nous rajeunit pas!

 Aah, le retour vers le passé. Zemeckis était décidément un grand visionnaire.

 Ah, les visionnaires. Ces hommes au grand talent divinatoire, souvent passés sous silence. Remarquez, sans misogynie, que les grands hommes sont rarement des femmes. Ces grands visionnaires, avec deux cerveaux à la place des testicules, et un grain de folie à en faire pâlir les plus artistes d’entre vous. Ces gars là, pour l’instant se font rares.  Comme je le disais déjà précédemment, tout va à veau l’eau et de mal en pis, et pourtant ce ne sont des génisses. Vous pouvez noter, c'est de moi.

Et ce n’est pas l’actualité qui me contredira. Malheureusement.

 Vous me sentez désabusé.

Et c’est bien normal.

 Je gamberge.
 Mes idées métastasent, et cristallisent le fibrome de ma douce mélancolie.

J’en parlais encore hier avec mon psy. Georges. Il est intéressant de remarquer que mon ami imaginaire porte le même prénom que l’homme le plus classe du monde. C’est valorisant pour lui, non ?

Bref, hier j’en parlais à Georges. Après avoir longuement conversé, après un repas composé de pâtes au saumon et arrosé d’un chianti classico que j’ai apprécié qu’à moitié –preuve que tout fout le camp-, Georges me fit remarquer que j’étais en phase de descente.

Au propre comme au figuré, figurez-vous.

 Une grosse phase de descente après un bon shoot d’une drogue bien dure.
Car oui, je me suis pris une dose, et une bonne. J’étais, pas plus tard que la semaine passée, dans les Alpes avec un ami. Et j'en suis redescendu.

 J'aime la montagne. Pas uniquement pour les cyclistes qui y tombent, ou qui ont leur visage en souffrance dans les côtes. Non. Pour grimper dessus avec un ami.

Bonheur. Joies et fraternité. Choses rares de nos jours.

 Je ne résumerais cela qu’à une petite image :
What else ? comme dirait notre ami Georges (l’autre)


  Bref. Depuis mon retour, je n’y suis plus. Je suis en phase de descente. Je reviens dans le boulot métro dodo, et plus j’y repense, plus j’ai envie d’y retourner. Plus je vois la société, plus j'aime la solitude en montagne.

 Heureusement pour moi, ma petite femme voudrait partir avec moi faire une course en Août. Je suis impatience. J’ai de la chance avec madame. Elle me comprend. Et en plus d’être misanthrope, elle est compatissante. Drôle de mélange. Mais ça fait un cocktail divin. Bon, j’arrête de me vanter, sinon vous voudriez en faire la connaissance. C’est mon cocktail à moi d’abord.

 J'aime partager mais il ne faut pas pousser non plus.
 
  Enfin. C'est le temps des barbecues, et du petit rosé en apéro. J'ai bien fait de remplir ma piscine, ça me permettra au moins d'avoir les idées fraîches en attendant, non pas Godot, mais les vacances.

 Puis les cyclistes sont de sortie, ça me fait un peu de distraction quand je roule en voiture pour aller bosser. Je ne regrette décidément pas d'avoir installé un pare-buffles chromé sur mon véhicule.
 Ce n'est certes pas du plus bel effet, mais ça protège. Depuis qu'ils portent des casques, ils ont une fâcheuse tendance à rayer mon capot.

 Comme quoi, le monde se divise bien en deux catégories. Nous, et les cyclistes. Maintenant, faudra savoir qui creuse.

Tuco, c'est pas un nom de leader de peloton ça?

 Mais vu la façon qu'ils ont de s'approprier la route en ville, j'ai une fâcheuse tendance à me venger à la campagne. Et ils vont creuser que je dis.

Et oui, le cycliste des campagnes, bien que moins boboisé, reste une proie de choix: sportif (si tant est que le cyclisme soit du sport. Entendons nous bien, c'est juste un terrain de jeu pour les sociétés pharmaceutiques), et visible de loin avec ses couleurs chatoyantes.

 Oui, le cycliste de base, en plus d'être dopé, aime mettre des maillots voyants. Un peu pour dire "ici, c'est moi!". Ah, que j'exècre les dandineuses sudoripares fluorescentes. Elles roulent en troupeau au milieu de la route, coupent vos priorités, et meuglent dans des langues nordiques que seuls les barbares peuvent comprendre.

les Inconnus avaient vu tellement juste

J'irai bien couper des caillets moi. Pour le barbecue, c'est meilleur que le charbon de bois, paraît-il.